Plusieurs dizaines de véhicules endommagés et des vitrines brisées: des débordements ont eu lieu dimanche après le match Sion-Servette. La police valaisanne, qui avait prévu un dispositif important, parle d'"un cas particulier». Aucun blessé n'est à déplorer.
Quelque 11'000 spectateurs ont assisté à la rencontre entre le FC Sion et le FC Servette au stade de Tourbillon dans la capitale valaisanne. Le match nul (3-3) décroché au bout du suspense a permis aux Valaisans de se maintenir en Super League. Il n'y avait aucun enjeu pour le Servette FC.
Pas contents de l'issue du match, des «supporters» genevois se sont néanmoins vengés sur le chemin du retour qui mène du stade à la gare. «Plusieurs dizaines de véhicules stationnés ont été endommagés et des vitrines brisées», indique lundi à Keystone-ATS la police cantonale valaisanne, revenant sur une information diffusée sur les ondes de Rhône FM.
«Eviter les blessés»
«Le match était classé à très haut risque. Nous avions engagé beaucoup de moyens pour déployer un gros dispositif sur place», souligne Stève Léger, porte-parole des forces de l'ordre. «Fait rare», les agents ont dû user de balles en caoutchouc et de manoeuvres pour que le cortège prenne la direction voulue. Les fans étaient très excités et l'ambiance électrique, raconte-t-il.
La police cantonale était épaulée par les polices régionale et des transports. «Notre mission est de faire en sorte que les fans ne se croisent pas afin de garantir la sécurité publique et éviter les blessés». Stève Léger note aussi que les commerçants et les personnes qui stationnent sur cette rue sont prévenus à l'avance que les supporters passent par là.
Les forces de l'ordre ont tout mis en oeuvre pour identifier les casseurs. «Ces éléments serviront à boucler les enquêtes, une fois que les personnes lésées auront porté plainte pour dommages à la propriété privée», explique Stève Léger. Elles ont aussi interpellé plusieurs autres personnes qui détenaient des objets pyrotechniques.
Les matchs ne se terminent pas toujours ainsi, souligne-t-il. Cette fois, la rencontre était particulière: il s'agissait du dernier match et le derby du Rhône est toujours «très électrique».