Bruno Berner «L'important est de ne pas paniquer»

ld, ats

8.8.2022 - 10:44

«Non, la dixième place n'est pas une fatalité!» Samedi au soir d'une défaite bien malheureuse à Genève contre le Servette FC, Bruno Berner tenait un discours destiné à la fois à rassurer tous les supporters du FC Winterthour et à conforter un choix de carrière personnel.

Le FC Winterthour de Bruno Berner ne songe pas encore au barrage de promotion/relégation.
Le FC Winterthour de Bruno Berner ne songe pas encore au barrage de promotion/relégation.
KEYSTONE

8.8.2022 - 10:44

«Je n'ai pas vraiment hésité lorsque l'offre du FC Winterthour est venue sur la table», concède l'ancien défenseur international qui figurait dans le cadre de l'équipe de Köbi Kuhn à l'Euro 2004. «Entre diriger l'équipe de Suisse des M19 et une formation de Super League, il y a un monde....»

Successeur d'Alex Frei, qui a ramené le FCW dans l'élite après une très longue parenthèse de 37 ans, Bruno Berner affirme que tout est possible. «Dans un championnat, il y a toujours une équipe qui parvient à brouiller les cartes dans le haut du classement et une autre dans le bas du classement», remarque le Zurichois. «Je veux croire que le FC Winterthour sera celle qui troublera le jeu dans la lutte contre la relégation.»

Le FC Winterthour ne songe donc pas encore à ce barrage de promotion/relégation qui opposera le dernier de la Super League au troisième de la Challenge League. «Nous avons encore 32 occasions de démontrer que notre présence en Super League est méritée», dit-il. «Le but est de gagner des points contre chaque adversaire. A Genève, la défaite était cruelle. J'ai vraiment cru que nous allions gagner ce match. Le perdre sur un tel penalty est très dur.»

«L'important est de ne pas paniquer»

Avec un seul point en quatre rencontres et trois défaites de rang, la pression sera bien présente sur les épaules de Bruno Berner et de ses joueurs dimanche lors de la venue à la Schützenwiese du FC Zurich pour le choc des cancres. «L'important est de ne pas paniquer», lâche Bruno Berner. «Je sais que l'équipe va gagner en expérience à chaque match et que mes joueurs vont aussi progresser au fil des semaines.»

A Genève, Bruno Berner a innové sur le plan défensif. Il a offert à Timothy Fayulu sa première titularisation dans les buts après la contre-performance de Josez Pukaj contre Lugano. Le portier genevois a évolué derrière une défense à cinq qui n'a pas concédé une seule véritable occasion à l'adversaire. Une précision utile avant d'affronter dimanche une attaque incapable de marquer une seule fois depuis le début du championnat...

Mais le grand chantier du FCW réside dans son manque de tranchant en attaque. A Genève, les Zurichois n'ont jamais été en mesure de porter le danger dans les trente derniers mètres. Un bloc sans doute trop bas et l'absence d'un attaquant de valeur expliquent en partie cette trop grande retenue.

«Nous savons que nous sommes encore trop légers en attaque. Mais nous nous devons, dans un premier temps, de donner une chance aux joueurs qui ont participé à la promotion.» L'entraîneur pense en premier lieu à Roman Buess et à Neftali Manzambi. Troisième centre-avant nominal, Florian Kamberi n'est pas encore «prêt» aux yeux de son entraîneur. Bruno Berner n'a pas exclu l'apport d'un renfort d'ici la fin du mercato. «Si nos finances le permettent», glisse-t-il.

Une ferveur unique

L'engouement suscité par cette première saison en Super League devrait conduire les dirigeants du FCW à agir. Avec 8400 et 7800 spectateurs pour les venues de Bâle et de Lugano, les affluences du FC Winterthour feraient le bonheur des caissiers des clubs romands. On rappellera que le FCW a stoppé sa campagne d'abonnements une fois la barre des 4100 cartes vendues.

«La ferveur autour du FC Winterthour est unique en Suisse. Il y une véritable culture autour de ce club comme cela peut exister autour de Sankt Pauli à Hambourg», souligne Bruno Berner. «Les gens ont toujours aimé le FC Winterthour tout au long de ces années en LNB d'abord et en Challenge League ensuite. Jamais, il n'y a eu de désamour malgré cette attente de 37 ans.»

Bruno Berner et ses joueurs entendent se nourrir de cette passion pour réussir ce qui semble pour l'heure impossible sur le papier: laisser une équipe derrière eux au soir du lundi 29 mai 2023.

ld, ats