Anthony Braizat, remercié par le SLO «Ils ont été surpris que je le prenne bien»

blue Sport

15.11.2023

Au lendemain de son éviction du poste d'entraîneur du Stade Lausanne Ouchy, avant-dernier de Super League, Anthony Braizat s'est confié dans les colonnes du «Blick».

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On aurait pu s’attendre à lire les propos d'un homme abattu, moins de 24 heures après son licenciement, mais il n'en est rien. Anthony Braizat quitte le banc du SLO avec la fierté du devoir accompli, celle d'avoir mené les Stadistes dans l'élite du football suisse.

«Je pars la tête haute par rapport au travail que j'ai pu faire. Je vous rappelle que l'année dernière, on est montés alors que personne ne nous attendait avec 2 millions de budget. Mais c'est du passé et maintenant, ils sont sur le mouvement du jour et ils pensaient que c'était cette solution qu'il fallait prendre», explique le Français de 46 ans dans les colonnes du «Blick».

Avant de détailler les raisons de son éviction : «La direction a voulu créer un électrochoc pour responsabiliser les joueurs et essayer de réagir sur la période juste avant décembre (...). Je pense qu'elle n'a pas accepté et apprécié, lors des deux dernières rencontres, la manière dont on se fait remonter en prenant des rafales de buts en peu de temps alors qu'on mène. (...) Ce qu'ils m'ont dit, c'est qu'ils ne voulaient pas prendre de risque d'avoir du retard. On peut l'accepter, c'est le foot et je n'ai aucune rancœur».

«On sait que quand c'est Anthony Braizat qui fait monter l'équipe, ce sont les joueurs qui ont performé. Et que quand l'équipe ne gagne pas, c'est Anthony Braizat qui est moins performant ou que son message ne passe plus. Mais ça, c'est le football et j'ai assez d'expérience pour le savoir», résume sobrement le technicien.

«Je souhaite que le SLO s'en sorte et je suis resté en bons termes avec ma direction. Ils ont d'ailleurs été surpris que je le prenne bien. Mais moi, je ne pense qu'à une chose, c'est aux joueurs et au club», assure l'ancien milieu de terrain du Servette FC.

Le Français restera-t-il en Suisse, là où il a lancé sa carrière d'entraîneur ? «Oui, j'aimerais rester en Suisse. J'aime ce pays. D'ailleurs, je vais peut-être bientôt me faire naturaliser et on arrêtera de dire «le Français» (rires). Je suis prêt à repartir de l'avant, mais je ne veux pas forcer les choses et je veux aller dans un projet ambitieux qui me correspond. Je ne veux pas aller n'importe où non plus».