Mario Balotelli s’est longuement confié mardi dans un podcast en Italie. L’attaquant vedette du FC Sion est notamment revenu sur les erreurs qu’il a commises dans sa carrière et sur sa relation avec José Mourinho. Il a également expliqué qu’il espérait faire un retour dans l'équipe nationale italienne.
Le rappeur italien Fedez a reçu dans son podcast «Muschio Selvaggio» un invité de marque en la personne de Mario Balotelli. Sans langue de bois, l’attaquant de 32 ans a évoqué les événements marquants de sa vie de footballeur ainsi que les rêves qui lui trottent encore dans la tête.
Pour mémoire, Balotelli a commencé sa carrière à l'Inter, où il est passé des espoirs à l'équipe fanion. «J'ai aimé l'Inter et je l'aime toujours. Je suis reconnaissant aux Nerazzurri, en particulier au président historique Massimo Moratti. Dans mon cœur, je suis certes un milanista, mais j'ai vraiment apprécié mon temps à l'Inter».
Dans son club formateur, le Transalpin a aussi laissé éclater sa colère. En effet, après la demi-finale (gagnée) de la Ligue des champions en 2010 contre Barcelone, il a jeté son maillot par terre à San Siro, provoquant la colère de ses propres fans. Un geste qu’il regrette encore aujourd’hui. «J'ai tout gâché avec ça. C'était une erreur, mais je n'avais que 19 ans. Je ne comprenais pas pourquoi on me sifflait dans le stade parce que j'avais perdu le ballon plusieurs fois. Je suis rentré chez moi en pleurs ce soir-là», explique-t-il.
Une relation tumultueuse avec Mourinho
Le patron de la défense de l'Inter, Marco Materazzi, a interpellé Balotelli dans le vestiaire après cet incident : «Materazzi a été mon ange gardien. Il m'a réprimandé après ce geste, mais seulement parce qu'il voulait me protéger», ajoute le natif de Palerme.
Par contre, sa relation avec l'ancien entraîneur de l'Inter, José Mourinho, n'a pas été simple. «Mou n'est pas un gars facile, tout comme moi. Une fois, avant un voyage à Catane, nous nous sommes disputés dans le bus qui nous emmenait à l'aéroport. Il m'a jeté hors du bus et j'ai dû rentrer en voiture», raconte Balotelli.
Après l'Inter, l'attaquant a encore joué dans des grands clubs comme Manchester City, Milan ou Liverpool. Mario Balotelli a régulièrement fait les gros titres et généralement pour des raisons extra-sportives : «Je sais que j'ai fait des erreurs, mais il est aussi vrai que j'ai toujours été sous les feux de la rampe. En plus de mon propre caractère et de l'étiquette d'enfant prodige que je portais dès l'adolescence, le fait d'être le premier joueur noir de l'équipe nationale italienne a probablement contribué à ce que les gens parlent toujours de ce que je faisais en dehors du terrain. J'ai vu des collègues faire des choses. Si ça avait été moi...»
Heureusement, dans les moments difficiles, Mario Balotelli a toujours pu compter sur le soutien de son agent, Mino Raiola, qui est décédé l'année dernière. «Raiola me disait toujours la même chose : Si Messi et Cristiano Ronaldo ont autant de trophées Ballon d'Or, c'est de ta faute». Des propos qui résonnent aujourd’hui dans la tête de «Super Mario» comme des vérités.
Le rêve d’un retour dans la Squadra Azzurra
«Super Mario», qui a disputé jusqu'à présent 36 matches internationaux avec la Squadra Azzurra, n'a pas perdu l'espoir de jouer à nouveau pour l'équipe nationale italienne. Sa dernière sélection remonte à 2018. «Quand je porte le maillot des Azzurri, c'est un sentiment incroyable. Je me suis toujours bien entendu avec Mancini (l'entraîneur national italien). Ce n'est pas vrai que nous nous sommes disputés à Manchester City. J'ai toujours le sentiment d'être digne de la Nazionale», souligne celui qui a marqué 14 buts sous le maillot transalpin.
Pour un retour en équipe nationale, il faudrait que le joueur de 32 ans se mette davantage en évidence avec le FC Sion. Jusqu'à présent, Balotelli a marqué six buts en seize matches de championnat pour le club valaisan. Des statistiques peu enthousiasmantes pour un joueur de son calibre. Malgré tout, il n’envisage pas de raccrocher les crampons dans l’immédiat : «Je pense que je peux encore jouer au moins quatre ans à un bon niveau. Quand je prendrai ma retraite, je serai satisfait de la voie que j'ai empruntée. J'aurais pu faire mieux, mais en tout cas, j'ai tout gagné».