Le Conseil d'administration du FC Lucerne demande le départ de l'actionnaire majoritaire du club, Bernhard Alpstaeg. Il exprime son soutien total au président Stefan Wolf et au directeur sportif Remo Meyer, à trois jours d'une Assemblée générale extraordinaire qui s'annonce houleuse.
M. Alpstaeg avait critiqué les deux hommes lors d'une interview à Blick TV début octobre. Le patron de Swisspor avait notamment exigé le départ de Remo Meyer, lui reprochant notamment son manque d'engagement. Il avait pourtant accepté de ne plus exprimer publiquement ses désaccords au moment de nommer Stefan Wolf à la présidence en février 2021.
Inacceptable
«Après tous ces incidents, il est impossible pour le conseil d'administration actuel d'envisager l'avenir avec Bernhard Alpstaeg. Les incidents de ces derniers jours ont montré que toute une région soutient la direction actuelle du club», explique le FCL dans un communiqué.
«Il est inacceptable qu'une seule personne mette en péril l'avenir de 173 collaborateurs», écrit encore le club de Suisse centrale, demandant à Bernhard Alpstaeg de céder ses actions. Celles-ci devront revenir «à des personnalités intéressées» et être «mieux réparties dans toute la Suisse centrale», est-il souligné.
«Le FC Lucerne appartient à tout le monde et est bien plus grand qu'un individu», conclut le communiqué du FCL, qui regrette que M. Alpstaeg «ne respecte pas les règles du jeu». Le club de Suisse centrale, vainqueur de la Coupe de Suisse 2021, estime que «le modèle de l'actionnaire majoritaire doit être supprimé».
Alpstaeg garde le cap
Bernhard Alpstaeg, qui détient 52% des actions du club (les 48% restants étant détenus par le vice-président Josef Bieri) et avait aussi annoncé vouloir remplacer l'ensemble du Conseil d'administration, s'est également exprimé lundi dans un communiqué. Il maintient ses projets, même si lui et sa famille se sentent «insultés et menacés par une campagne de dénigrement trompeuse et sans précédent soutenue par la direction du club».