Pour la première fois depuis son arrivée au FC Sion l’été dernier, Mario Balotelli s’est exprimé dans la presse. Le buteur italien a évoqué, dans les colonnes du «Nouvelliste», ses mois passés en Valais et ses ambitions avec le club pour ce printemps.
Après une fin d’année mouvementée sur et en dehors du terrain, Mario Balotelli a retrouvé le FC Sion à Estepona, en Espagne, où se déroule le stage hivernal du club. L’Italien de 32 ans se remet sur pied après avoir contracté le Covid-19 et subi quelques pépins de santé le mois dernier. «Ma condition n’est pas encore au top, je dois retrouver le rythme», avoue-t-il dans un rare entretien accordé au «Nouvelliste». «L’objectif est d’être prêt pour le derby contre Servette lors de la deuxième journée puisque je suis suspendu lors du premier match.»
Débarqué en grande pompe en Valais lors de l’ultime journée du mercato en août dernier, «Super Mario» n’a pas vécu un premier tour de tout repos sur les pelouses suisses. Il revient sur son acclimatation : «Cela s’est assez bien passé dans un championnat qui demande un temps d’adaptation. Il faut s’habituer à un football qui n’est pas si simple. La tactique y joue un rôle moins important que dans certains pays, mais il exige beaucoup de courses.»
«Nous avons le collectif le plus complet»
Auteur de cinq réussites en Super League, l’attaquant transalpin a été surpris par l’impact physique du championnat. «La dimension athlétique est forte. L’étude et l’analyse de l’adversaire se font. Elles sont aussi développées qu’ailleurs. La différence se marque sur le terrain. Je n’ai jamais vu les joueurs courir autant. Quand tu n’es pas à 100%, il est difficile de s’exprimer dans ce contexte», reconnaît-il.
Avec neuf apparitions sous le maillot sédunois, il a pu se faire une idée sur le niveau de la première division helvétique. «Je vous dis sincèrement que si nous sommes bien, Sion peut être la meilleure équipe», analyse le numéro 45 de Sion. «Si l’on considère les joueurs, je n’ai pas vu beaucoup de groupes qui nous sont supérieurs ou plus complets. Il y a ceux qui ont plus couru et d’autres qui ont mieux joué que nous pour le moment. Mais nous avons le collectif le plus complet.»
Mais malgré les qualités prônées par Balotelli, la formation de Tourbillon a peiné à convaincre durant l’automne et pointe à une anecdotique 8e place. S’il ne remet pas en cause l’engagement de ses camarades à l’entraînement, l’ancien buteur de la «Squadra Azzurra» explique que son équipe s’est «crispée et bloquée» les jours de match. «Les difficultés sont apparues le week-end sur le terrain. Selon moi, nous avons manqué de courage lorsque nous traversions des moments difficiles durant les matchs. Nous baissions la tête alors qu’il aurait fallu puiser dans nos ressources et se révolter.»
Les résultats mitigés ont eu pour conséquence un changement d’entraîneur. Paolo Tramezzani - «une personne fantastique» selon Balotelli - a dû céder son poste à Fabio Celestini. «Je suis heureux de travailler désormais avec un entraîneur dont je ne peux dire que du bien depuis son arrivée. Les soucis commencent quand tu mets en place un entraîneur moins capable que celui dont tu te sépares», estime l’ex-star de l’Inter Milan et de Manchester City, même s’il a été «surpris» par le départ du technicien italien.
«Je veux gagner la Coupe de Suisse avec le FC Sion»
Attaquant du club sédunois
Désormais, Sion et son attaquant vedette espèrent se distinguer lors de la seconde partie de saison et nourrissent des ambitions notables. «Je veux gagner la Coupe avec le FC Sion. Nous sommes à deux matchs de la finale, à trois de la victoire. Ce ne sera pas facile. Accrocher une place en Coupe d’Europe par le championnat doit aussi être l’un de nos objectifs», annonce sans détour Balotelli.
Ce dernier, qui a fait les gros titres l’automne passé pour ses sorties médiatiques controversées, aspire à travailler avec plus de sérénité à l’avenir. Il attendait ainsi que sa vie privée soit davantage respectée en Suisse, «même si la tranquillité est nettement plus grande que dans n’importe quel autre pays où j’ai évolué. Je l’imaginais encore plus forte».