Invités dans l’émission «Match après match» dimanche, notre consultant Carlos Varela et Ugo Curty, journaliste au Blick, sont revenus sur la situation du FC Sion en Super League. Le club valaisan est plus que jamais sous la menace du l’actuel barragiste, le FC Lucerne.
Cette semaine s’annonce électrique en terres valaisannes. Huitième au classement de Super League avec un point d’avance sur le FC Lucerne, le FC Sion joue sa place dans l’élite du football suisse. Et sa mission sauvetage passe par deux chocs romands, contre le FC Lausanne-Sport jeudi et face au Servette FC dimanche.
Les Sédunois auraient toutefois pu éviter d’affronter leurs deux voisins avec la pression du maintien sur les épaules. Sèchement battus par les Lucernois dans le duel de la peur mercredi passé (3-1), ils ont en effet manqué l’occasion de s’assurer une fin de saison tranquille. A la place, les Valaisans continueront à trembler.
«Quand ils ont été dans le dur, dos au mur, ils ont gagné. Mais à chaque fois qu’ils pouvaient taper sur la table, dont cette «finale» contre Lucerne, ils ont disparu», a ainsi constaté Carlos Varela, présent sur le plateau de «blue Sports» dimanche soir. «Pas un ou deux joueurs où tu peux faire des modifications, les onze ont disparu. Je pensais que Sion allait plier l’affaire contre Lucerne.»
«Ce qui m’inquiète un peu, c’est la tension qu’il y a autour de cette équipe», a pour sa part estimé Ugo Curty, journaliste au Blick. «Parce que, le fameux match contre Zurich où Tramezzani se fait expulser (1-1, le 20 février à Tourbillon), il dégénère sur rien. J’ai quand même l’impression que c’est surtout les Sédunois qui perdent leur sang-froid.»
Son sang-froid, Sion devra réussir à le garder jeudi à la Tuilière et dimanche devant son public. «On sent qu’il y a une tension qui s’accumule depuis un moment. C’est aussi peut-être cela qui pourrait jouer un rôle dans le sprint final», a averti Curty.
Carlos Varela : «Lucerne ne panique pas»
De plus, difficile d’imaginer les Vaudois ou les Genevois faire un cadeau à leurs «ennemis» valaisans. Lucerne, lui, se mesurera à Young Boys, avant de se rendre chez le champion Zurich. «Sion est devant Lucerne, mais les dynamiques ne sont pas les mêmes. On s’énerve parce qu’on n’est pas serein, parce qu’on a un matelas que l’on n’a plus. On commence à paniquer, ce que Lucerne ne fait pas», a encore souligné Varela.
Même si ce dernier a estimé que le club de Suisse centrale avait un calendrier plus favorable face à deux formations qui n’ont presque plus rien à jouer en cette fin d’exercice, il a tenu à conclure sur une note optimiste pour Sion. «La chose à faire : oublier ce qui a été fait et prendre ces matches comme des finales. Ils ont encore leur destin en main. C’est déjà pas mal à deux matches de la fin.»