Nos deux journalistes, Nicolas Barman et Nicolas Larchevêque, se sont prêtés au jeu des pronostiques avant le barrage de promotion/relégation qui se tiendra samedi à Tourbillon et mardi à la Pontaise entre le FC Sion et Stade-Lausanne-Ouchy.

Qui l’emportera ?

FC Sion - Stade-Lausanne-Ouchy

Le duel de la rédaction

Sion va enfin faire honneur à ses couleurs

Nicolas Barman

Journaliste blue News

Non, le FC Sion n'est pas dos au mur, il est plus précisément... derrière le mur. À l'ombre de lui-même. À la dérive sur le Rhône, descendant sa vallée sur un radeau sans capitaine, l'image est romanesque mais intrépide.

Ce défi de se maintenir à flot semble noyé, mais seuls les audacieux imprudents, connaissant plus ou moins l'histoire du club valaisan, savent néanmoins que dans les circonstances les plus difficiles et décourageantes, il est possible de trouver un chemin vers la victoire.

Inutile de parler de statistiques ou d'autres tactiques. Ce barrage, comme celui de 2021 contre Thoune, se jouera dans la tête, avec les tripes et l'expérience. Comme deux finales de Coupe.

Et à ce petit jeu, on connaît les Valaisans. Un Tourbillon à guichets fermés et une Pontaise rouge et blanche ne laisseront pas indifférents le collectif qui, mieux vaut tard que jamais, se réveillera juste à temps pour sauver sa peau et enfin faire honneur à ses couleurs.

La place du FC Sion est, avec ou sans CC, en Super League. Pour le SLO, rester en Challenge League leur permettra d'éviter d'appeler l'ascenseur la saison prochaine. En ces temps d'économie d'énergie, cela n'est pas négligeable.

Pour être fair-play, je vous laisse néanmoins jeter un coup d'oeil à droite aux rêveries diSLOquantes de mon collègue Nicolas Larchevêque.

Un SLO avec le vent en poupe et sans pression

Nicolas Larchevêque

Journaliste blue News

Si on nous avait dit en début de saison que Stade-Lausanne-Ouchy allait disputer le barrage de promotion/relégation, peu auraient été ceux qui auraient parié sur une montée dans l’élite du club de la capitale vaudoise. Oui mais voilà, force est de constater que, 36 journées de championnat plus tard, les chances du SLO sont réelles et bien présentes.

Les pensionnaires de La Pontaise ont le vent en poupe : ils viennent d’enchaîner sept rencontres sans défaite (5 succès pour 2 nuls) et ont terminé l’exercice avec la meilleure attaque de la Challenge League (70 buts). Pour animer son secteur offensif, ils peuvent compter sur leur ailier franco-ivoirien Teddy Okou, qui a fini en tête du classement des meilleurs artificiers de la seconde division (19 réussites, à égalité avec Brighton Labeau) et qui peut faire très mal à la plus mauvaise défense de Super League.

Car oui, en deçà de leurs statistiques flatteuses, les Lausannois vont se présenter devant un FC Sion en perdition : 5 défaites de rang, plus aucun succès depuis 16 avril dernier et un retour sur le banc de Paolo Tramezzani qui n’a pas (encore ?) porté ses fruits. Et contrairement à l’union sacrée qui règne au sein de la formation dirigée par Anthony Braizat, les Valaisans semblent eux plus désunis que jamais. S’ajoute à cela le fait que le SLO n’a rien à perdre dans cette double confrontation. Tout le contraire du club de Tourbillon, qui aura toute la pression sur ses épaules.

Et si vous êtes davantage convaincus par le pronostique de mon opposant du jour Nicolas Barman, dites-vous qu’il n’avait cessé de répéter au début de saison : «Cette année, Sion jouera les places européennes.» Ou avait encore avancé à l’arrivée de David Bettoni : «Là, on en tient un bon !» Décidément, c’est ce qu’on pourrait appeler avoir le nez fin...