La formule du championnat de Suisse sera donc de 33 tours plus 5 dès 2023/24, selon le modèle écossais. Mais pour la 20e et dernière saison de Super League à dix clubs, c'est un modèle 1+9: les Young Boys devant, tous les autres derrière.
Le football suisse est donc en pause hivernale après la 16e journée, en raison de la Coupe du monde au Qatar. Les 17e et 18e tours se disputeront dès le 21 janvier. Le bilan intermédiaire doit donc être tiré avant même la moitié de la compétition.
On se croirait revenu à la saison 2017/18, quand YB dominait nettement et établissait des records. La supériorité des Bernois depuis cet été se traduit dans les chiffres. Ils ont la meilleure attaque (35 buts marqués), la défense la plus solide (9 buts encaissés), le plus grand nombre de victoires (10) et le moins de défaite (1).
Seule équipe constante
L'entraîneur Raphaël Wicky dirige la seule équipe à avoir montré de la constance cette saison sur la durée. L'avance sur le premier «poursuivant» Servette se monte déjà à dix points. Elle représente le double de la différence de points entre le 2e et le 8e du classement, soit Sion.
Le peloton derrière le leader pourrait même encore être plus garni au printemps. Car Winterthour (9e) et Zurich (10e) ont été parmi les équipes les plus en forme ces dernières semaines et sont donc dans une tendance à la hausse.
Un seul changement d'entraîneur
Un seul club a changé d'entraîneur durant ces 16 premières journées. Zurich s'est séparé de Franco Foda, qui avait repris cet été l'équipe menée au titre par André Breitenreiter. Le nouvel homme fort du FCZ, le Danois Bo Henriksen, semble avoir trouvé la solution pour faire sortir le champion de la crise profonde dans laquelle il se trouvait.
Les Zurichois ont enfin gagné deux fois en championnat, contre Sion et Servette, mais ils restent derniers. Tout restera à faire lors des 20 matches avant la fin de saison en mai 2023...
Frei n'a pas trouvé la formule
Avant même la moitié du championnat (18 matches) à fin janvier, d'autres techniciens pourraient avoir été remerciés. Les postes d'Alex Frei à Bâle et de Paolo Tramezzani à Sion sont clairement menacés.
Arrivé cet été, Frei n'a de loin pas trouvé la formule pour faire évoluer les jeunes joueurs du FCB comme les dirigeants l'espéraient après une campagne de transferts très offensive. Les Rhénans n'ont rien d'un candidat au titre, avec un bilan équilibré (5 victoires, 6 nuls, 5 défaites). Ils n'ont pas marqué lors de 7 des 16 matches, un comble quand on voit leur potentiel offensif. Résultat, YB, avec qui Bâle rêvait de se mesurer, compte déjà 14 longueurs d'avance...
Série catastrophique à Sion
Les choses ont longtemps semblé bien se passer pour Paolo Tramezzani lors de son deuxième passage en Valais. Jusqu'à la 11e journée, Sion était dans le coup avec 5 succès et 3 nuls.
Mais depuis, c'est la catastrophe: aucune victoire sur les cinq derniers matches, revers à Winterthour et contre le FC Zurich, et enfin la débâcle concédée samedi à Tourbillon contre Saint-Gall (7-2). Christian Constantin se pose sans doute beaucoup de questions. Mais pour une fois, avec cette longue pause, le président sédunois peut se laisser un temps de réflexion avant d'actionner, ou pas, le siège éjectable.