Les Young Boys ont totalement dominé l'opposition pour être sacrés champions, le tenant du titre a complètement manqué son départ et Bâle a disputé sa plus mauvaise saison depuis 22 ans. Servette et Lugano ont su en profiter.
Il y a une année, les Young Boys avaient dû se contenter de la troisième place. Cette fois-ci, les Bernois n'ont laissé personne les dominer. Alors que le reste de la Ligue se piquait des points parmi et qu'aucune équipe n'est parvenue à afficher une constance tout au long de la saison, l'équipe entraînée par Raphael Wicky s'est rapidement détachée en tête et a fêté son 16e titre à cinq journées de la fin. A l'arrivée, l'avance des «jaune et noir» fut de seize points.
Partie déterminante de la domination bernoise, le duo d'attaquants Jean-Pierre Nsame et Cedric Itten. Les deux se sont battus pour le trophée de meilleur buteur de la Super League. Mais pas seulement l'attaque a porté l'équipe au titre. Elle a pu se reposer sur une défense de fer. En trente-six matches, elle n'a encaissé que 30 buts, soit près de la moitié moins que la moyenne des autres équipes (57). Même la grave blessure du portier titulaire David von Ballmoos n'a pas altéré l'efficacité du bloc défensif. Son remplaçant, Anthony Racioppi a livré la marchandise.
Quatorze journées pour un succès
Au terme de la saison 2021-2022, le FC Zurich avait été sacré avec 76 points. Le champion en titre a connu une saison difficile dès le début. Les départs de pilier comme Assan Ceesay ou Wilfried Gnonto, ajoutés à une double charge avec la participation à l’Europa League a failli coûter très cher au club zurichois.
Le FCZ n'a fêté son premier succès en Championnat qu'à l'occasion de la 14e (!) journée. Jamais un champion en titre n'avait commencé une saison aussi mal. Mais le club est parvenu à stopper l'hémorragie. Au cours de la phase retour, il n'a concédé que quatre défaites et a finalement été dans la course aux places européennes jusqu'à la dernière journée.
Le déclin du champion a permis à Servette et Lugano de se battre jusqu'au bout pour la place de dauphin des Young Boys. Cinq ans après leur retour en Super League, les Genevois retrouvent la Ligue des champions. La technique de l'équipe d'Alain Geiger a fini par payer. Mais les Grenat doivent aussi à l'inconstance d'équipes comme St-Gall et Lucerne de s'être finalement retrouvés aux premières loges.
Servette et Lugano ont également bénéficié de l'incompréhensible parcours du FC Bâle en Championnat. Pour la première fois depuis 22 ans, le FCB ne s'est pas classé parmi les trois premiers. Brillant sur le plan européen, très moyen sur le plan national. La Conference League a coûté beaucoup aux Rhénans, qui n'ont remporté que deux des dix-sept matches de Super League quand ils avaient joué en Europe les jours précédents.
Sion ne profite pas
Si le sauvetage de Winterthour avant le barrage semblait improbable en juillet dernier, les tribulations du FC Sion ont permis aux Zurichois de conserver leur place. Les Valaisans ont payé un lourd tribut aux blessures, certes, mais également à un management à l'envers du bon sens.
Le président Christian Constantin s'est finalement résolu à rappeler Paolo Tramezzani au poste d'entraîneur alors qu'il l'avait congédié six mois plus tôt. Le coach italien doit sauver le FC Sion comme il l'a déjà fait en 2020 et 2022. Toutefois, les trois matches livrés sous sa direction n'incitent pas à l'optimisme. Bien que Winterthour n'ait plus marqué le moindre point après sa victoire dans le duel direct face aux Sédunois lors de la 32e journée, Sion a été incapable de profiter de la situation pour dépasser son adversaire.
Les Valaisans devront en découdre en barrage avec un Stade Lausanne-Ouchy avec le vent en poupe. Le troisième de Challenge League ne part pas battu d'avance.
ATS