Belinda Bencic et le tennis sur gazon, ce fut un coup de foudre. Heureuse de retrouver Wimbledon, la St-Galloise de 24 ans ne veut pas se mettre la pression.
Son plaisir se lit sur son visage lorsqu'elle s'assied sur sa chaise, devant le logo de Wimbledon, à l'heure de faire face à la presse. «La première fois que je me suis retrouvée sur un court en gazon, j'ai eu le coup de foudre», confirme-t-elle.
La tête de série no 9 du tableau féminin a une explication pour cela. «C'est la surface qui me convient naturellement. Je ne dois pas faire beaucoup d'efforts pour m'y sentir à l'aise, j'ajuste le moins possible mon jeu», confie-t-elle.
Le souvenir de 2013
Bien sûr, si Belinda Bencic se sent à l'aise sur herbe, c'est aussi parce qu'elle y a rapidement obtenu du succès. En 2013, elle était ainsi devenue la deuxième Suissesse après Martina Hingis à cueillir le titre junior à Wimbledon. Deux ans plus tard, elle a conquis son premier titre WTA sur herbe, à Eastbourne.
«Les sensations étaient positives dès le début, alors elles le sont devenues de plus en plus», sourit la St-Galloise, qui n'a toutefois pas encore signé de performance majuscule chez les pros à Wimbledon. C'est à l'US Open qu'elle a obtenu ses meilleurs résultats en Grand Chelem, avec un quart (2014) et une demi-finale (2019).
L'ex-no 4 mondial – c'était en février 2020 – n'a ainsi jamais dépassé les 8es de finale sur l'herbe de Church Road. Un stade de la compétition qu'elle a atteint deux fois «seulement», en cinq participations, en 2015 et en 2018. C'est la future Championne Angelique Kerber qui avait stoppé sa route il y a trois ans.
Tout est possible
Cette année, Belinda Bencic est mieux classée que jamais en tant que tête de série no 9 (et 11e du classement WTA). Mais elle ne veut pas se mettre une pression inutile sur les épaules. «N'importe qui peut battre n'importe qui dans le tennis féminin en ce moment», rappelle-t-elle.
Son seul objectif pour l'heure est ainsi de franchir le 1er tour mardi, aux dépens de la Slovène Kaja Juvan (WTA 102). Mais ses sensations sont – et comment pourrait-il en être autrement sur cette surface – très bonnes.
«C'était un excellent début de saison sur gazon. C'est toujours agréable quand on a tout de suite une confirmation», souligne la St-Galloise, qui a atteint la finale du nouveau tournoi de Berlin il y a un peu plus d'une semaine avant d'échouer au 2e tour à Eastbourne face à une Viktorija Golubic très en forme.
Le public, un atout majeur
Beaucoup de choses sont nouvelles cette année aussi. «Bien sûr, c'est différent de ce qui se passe habituellement à Wimbledon. Mais je suis désormais habituée à la vie dans une bulle sanitaire. Et tout est super bien organisé ici», se réjouit-elle, heureuse d'être de retour à Church Road deux ans après la dernière édition.
Toujours émotive sur un court, Belinda Bencic est également ravie de pouvoir retrouver du public pour son tournoi préféré. «Il y a des spectateurs, c'est une priorité pour moi et j'en suis méga contente», glisse la St-Galloise qui, autre nouveauté, n'est désormais plus accompagnée de son père Ivan.
La meilleure joueuse suisse peut compter à Wimbledon sur son ami et entraîneur physique Martin Hromkovic, qui a manqué la saison sur terre battue en raison d'examens. Elle bénéficie aussi des conseils de l'Allemand Sebastian Sachs, avec qui elle envisage de travailler à plus long terme, et de l'Américain John Evert.