Belinda Bencic doit observer depuis une semaine une quarantaine stricte dans un hôtel de Melbourne. Malgré cette mesure imposée par les autorités de l'Etat du Victoria pour enrayer la pandémie du coronavirus, la Saint-Galloise refuse de se plaindre.
Confinée dans une chambre de 20 m2 de l'un des hôtels de la chaîne Hyatt à Melbourne avec son compagnon Martin Hromkovic qui est aussi son entraîneur physique, Belinda Bencic partage l'infortune de 71 autres joueurs et joueuses. Considérés comme cas contact pour avoir volé dans l'un des quatre charters où des cas positifs ont été révélés, ils ne peuvent pas quitter leur chambre avant le week-end prochain.
«La dernière chose que je souhaite est d'importer le virus en Australie, explique la no 12 mondiale lors d'une table ronde virtuelle. Je mesure les sacrifices consentis par les Australiens l'an dernier pour enrayer la pandémie. Bien sûr, notre préparation pour l'Open d'Australien n'a plus rien d'idéale. Mais nous devons accepter cette situation.»
Belinda Bencic et Martin Hromkovic ont ainsi fait contre mauvaise fortune bon coeur. Ils ont redoublé d'astuce pour aménager leur chambre en une salle de fitness et même en un petit court de tennis. Belinda Bencic peut ainsi s'entraîner entre quatre et cinq heures par jour. Les fenêtres fermées en permanence et l'absence d'un... aspirateur ne facilitent pas sa tâche. «Deux choses me manquent terriblement: l'air frais et le soleil», glisse Belinda Bencic.
La Saint-Galloise affirme que la longue préparation suivie à l'intersaison doit être jugée comme «vaine». «On perd pratiquement tout en vivant deux semaines dans ces conditions si spéciales, dit-elle. Et maintenant, le risque de se blesser dès le retour à la compétition après une telle quarantaine est bien réel...»
Belinda Bencic entend toutefois disputer l'un des deux tournois de préparation organisés à Melbourne avant les trois coups de l'Open d'Australie qui seront donnés le 8 février. «Le résultat importera peu. Mais je veux jouer. Je suis consciente de ma chance de pouvoir rejouer bientôt une rencontre de tennis en ces temps de pandémie», précise celle qui n'a livré qu'un seul match officiel au cours des onze derniers mois.