Au lendemain de son exploit face à Marin Cilic, Dominic Stricker a confirmé mercredi au Geneva Open. Le Bernois s'est imposé avec la manière devant Marton Fucsovics en deux sets (7-5 6-4) et s'est qualifié pour les quarts de finale. Interview d'un jeune homme forcément satisfait.
Dominic Stricker, vous avez remporté un deuxième match ici à Genève et jouerez donc les quarts de finale. Dans quel état êtes-vous ?
"Je suis très heureux de ma performance du jour. Ce n'était pas facile avec les interruptions en raison de la pluie, mais j'ai tenté de faire de mon mieux et je suis plutôt satisfait de mon match. Je me réjouis déjà de ma prochaine rencontre face à Pablo Andujar."
Comment avez-vous géré les longs arrêts du jeu, lesquels sont intervenus à des moments-clés ?
"C'était évidemment difficile à gérer. J'ai essayé de rester calme, de m'occuper et j'en ai profité pour beaucoup discuter avec mon entraîneur. On a évoqué les différentes stratégies possibles et on a pu dégager un plan parfait. La pause forcée à 5-4 15-0 dans le deuxième set était frustrante, notamment dans la tête. C'était bien de pouvoir conclure directement en revenant sur le court."
Il y a 32 ans, Marc Rosset avait reçu une wild card et, dans la foulée, avait remporté le tournoi. Est-ce un scénario envisageable pour vous aussi ?
"J'ai accumulé de la confiance avec mes deux victoires, mais il reste beaucoup de bons joueurs. Je vais évidemment essayer de faire de mon mieux. On verra ensuite combien de tours je suis encore capable de franchir."
Qu'est-ce qui marche si bien pour vous depuis le début de l'année ?
"Globalement, ma première saison sur le circuit professionnel se passe bien. Je sers très bien, j'essaie de conserver mon style de jeu, de me montrer offensif et de bien gérer les longs échanges. Je travaille très dur au quotidien."
Vous évoquez votre service. Est-ce une arme importante pour vous ?
"Une chose est sûre : le service m'a beaucoup aidé ici lors de mes deux premiers matches, notamment dans les moments-clés. Ce n'était toutefois pas incroyable aujourd'hui (ndlr : mercredi) lors du premier set, mais ça s'est amélioré au fil de la rencontre. Il m'a permis de gagner beaucoup de points 'gratuitement' avec des aces ou des seconds coups de raquette faciles."
Globalement, votre style de jeu se rapproche de celui de Marcelo Rios. Partagez-vous ce ressenti ?
"Oui, j'aime beaucoup son style de jeu. Il y a quelques mois, mon entraîneur m'a d'ailleurs dit que je devais regarder des vidéos de Marcelo car nos façons de jouer se ressemblent. Après avoir visionné plusieurs images, c'est un avis que je partage. On se ressemble effectivement beaucoup."
Finalement, quelle est votre relation avec Roger Federer, lequel était également présent au Geneva Open ?
"On s'est évidemment un peu parlé cette semaine, mais on ne s'est pas entraîné ensemble ici à Genève. J'ai néanmoins eu l'occasion de partager beaucoup de séances avec lui en début d'année, ce qui m'a évidemment permis de constater à quel point il est fort. Cela m'a également permis de me rendre compte que je devais encore m'améliorer pour me rapprocher de son niveau. Plus globalement, il m'a également donné quelques conseils pour mon service. Il s'agit d'un coup si important dans le tennis, l'unique qu'il est possible d'entraîner en étant seul. J'ai énormément travaillé sur ce coup et il est en train de s'améliorer, ce qui me permet de gagner beaucoup de points."