Disparition de Peng Shuai La Maison Blanche met la pression sur la Chine

ATS

19.11.2021 - 21:07

Keystone-SDA

De l'ONU à la Maison Blanche en passant par les instances mondiales du tennis, les prises de position se multiplient pour demander à la Chine de faire la lumière sur la disparition de Peng Shuai. La joueuse chinoise n'a pas donné signe de vie depuis début novembre.

Ex-no 1 mondial de double et star dans son pays, Peng Shuai
Ex-no 1 mondial de double et star dans son pays, Peng Shuai

Ex-no 1 mondial de double et star dans son pays, Peng Shuai a disparu après avoir accusé sur les réseaux sociaux l'ancien vice-Premier ministre Zhang Gaoli de l'avoir contrainte à une relation sexuelle il y a trois ans, avant d'en faire sa maîtresse. Un message vite effacé.

Par la voix de la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki, vendredi, les Etats-Unis se sont déclarés «très préoccupés» par le sort de la joueuse chinoise. Washington appelle Pékin à fournir une «preuve vérifiable» et «indépendante» concernant la sécurité de l'athlète et l'endroit où elle se trouve. «Nous savons que (le gouvernement chinois) n'a aucune tolérance pour les personnes qui s'expriment, et (qu'il y a) des antécédents quand il s'agit de réduire au silence ceux qui s'expriment», a ajouté Mme Psaki.

Jeudi, le président américain Joe Biden avait par ailleurs déclaré «envisager» un boycott diplomatique des Jeux olympiques d'hiver prévus en février à Pékin, pour protester contre les violations des droits humains en Chine.

Vendredi, lors d'un point de presse à Genève, Liz Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, a également jugé qu'il serait «important d'avoir des preuves sur le lieu où (Peng Shuai) se trouve et de savoir si elle va bien». «Et nous demandons instamment qu'une enquête soit menée en toute transparence sur ses allégations d'agression sexuelle», avait-elle insisté.

#WhereIsPengShuai

La disparition de la joueuse chinoise provoque un flot grandissant de réactions. La WTA, l'instance qui régit le tennis féminin mondial, a également demandé une enquête «transparente et juste», allant jusqu'à menacer la Chine de ne plus figurer sur le circuit planétaire. «Nous sommes tout à fait prêts à retirer (de Chine) nos activités et à faire face à toutes les complications qui en découlent», a prévenu jeudi Steve Simon, le PDG de la WTA.

«Parce que c'est (ces accusations) plus important que les affaires», a-t-il ajouté. Les conséquences pourraient pourtant être notables pour l'organisation, dont la Chine était l'un des partenaires majeurs avant la pandémie et les strictes mesures sanitaires ayant entraîné l'annulation des tournois dans ce pays.

L'inquiétude concernant la joueuse a été exprimée au cours des derniers jours par plusieurs grands noms du tennis réunis sur les réseaux sociaux sous le hashtag #WhereIsPengShuai. Du no 1 mondial Novak Djokovic jugeant l'affaire «choquante» en début de semaine à Naomi Osaka affirmant elle aussi être «choquée par la situation», en passant par Alexander Zverev, Stan Wawrinka ou Serena Williams, «dévastée», les plus grands noms du tennis ont réagi pour faire part de leurs craintes.