Orphelin du numéro 2 mondial, Carlos Alcaraz, et de nombreuses têtes d'affiche, le tournoi des Swiss Indoors paraît plus ouvert que jamais. L’occasion pour Dominic Stricker de frapper un grand coup ?
Enfin victorieux après son premier tour, le Suisse a peut-être enrayé sa mauvaise dynamique dans un tournoi dont l'issue finale est difficile à pronostiquer : la faute à un absent de marque et à un tennis masculin en perte de grands favoris.
Des favoris qui peinent à s'imposer
Si sur le papier, le numéro quatre mondial, Holger Rune, pourrait aborder ce tournoi en grand favori. En revanche, dans les faits, le Danois traverse une passe compliquée (9 défaites pour 1 victoire) depuis Wimbledon en produisant un jeu stéréotypé, sans parvenir à voir la lumière au bout du tunnel.
Constat un peu semblable pour le Norvégien Casper Ruud qui, années après années, peine à transposer ses qualités indéniables sur terre battue aux autres surfaces.
Pour ce qui est d'Andy Murray et de Stan Wawrinka, les vieux briscards semblent toujours un peu trop justes physiquement pour remporter un nouveau titre sur une semaine complète de compétition. Pour preuve, le Suisse a été battu dès son entrée en lice. En revanche, Andy Murray a validé son billet pour au minimum un deuxième match dans la cité rhénane.
Des outsiders en grande forme
Du côté des outsiders, plusieurs arrivent à Bâle avec le vent en poupe. Hubert Hurkacz, facile lors de son premier tour face à Dusan Lajovic (7-6(2), 6-3), et récent vainqueur à Shanghai ou encore le fantasque Alexander Bublik, vainqueur à Anvers dimanche dernier, sont autant de prétendants avec les atouts et la confiance pour aller jusqu'au bout, mais aucun favori net ne semble promis à ce trophée rhénan.
Après sa performance exceptionnelle à l'US Open, suivie d'une période de décompression (6 défaites consécutives), Stricker pourra-t-il créer une sensation à Bâle ? Quoi qu'il se passe, l'Helvète aura déjà fort à faire au prochain tour face à Ruud ou Bublik, une occasion en or de prouver qu'il a passé un cap mentalement.
En tout cas, Stricker sait que l'aspect mental est central pour son avenir : «Je ne sais pas comment je fais ça (ne pas exploser quand il bouillonne). C'est une force, surtout dans les situations pas si faciles, au tie-break j'étais prêt à exploser, mais je suis resté calme et j'ai joué mon tie-break. Mon calme est l'une de mes grandes forces, avec mon coup droit et mon service.»