Novak Djokovic, en quête d'un 23e sacre record en Grand Chelem et principal favori de Roland-Garros avec le no 1 mondial Carlos Alcaraz, considère le jeune Espagnol comme «le favori no 1». Mais «j'ai l'expérience pour moi», a-t-il souligné samedi à la veille du début tournoi.
Pour la première fois, vous avez l'occasion de prendre la tête dans la course au nombre de titres du Grand Chelem dans le tennis masculin...
«Ce n'est pas un secret qu'une des principales raisons pour lesquelles je joue aujourd'hui, c'est pour essayer de battre d'autres records et d'écrire d'autres pages de l'histoire du tennis. C'est extrêmement motivant et inspirant. En même temps, les choses sont différentes d'il y a dix ans au niveau de la réponse de mon corps à ce genre de sollicitation. Pour le moment je me sens bien, je n'ai aucun souci physique qui m'inquiète, c'est le plus important pour moi. Alors, une partie de moi est confiante et aspire toujours à gagner des tournois du Grand Chelem. Mais je dois aussi être humble face au fait que les choses sont un peu différentes sur la manière dont je me sens sur le court mois après mois. Physiquement, c'est plus dur qu'avant. Je vais essayer de trouver le bon équilibre. Je sais comment aborder un Grand Chelem, je sais comment vivre ces quelques semaines. Je n'ai pas gagné beaucoup de matches sur terre battue avant Roland-Garros, mais les choses ont bien avancé lors de cette dernière semaine d'entraînement. Et le format au meilleur des cinq sets, avec un match tous les deux jours, ça me correspond bien parce que ça permet d'avoir le temps de récupérer entre les matches et de monter en puissance. C'est certain que le fait que l'histoire soit en jeu est quelque chose de très flatteur et très motivant.»
Quel regard portez-vous sur l'absence de Nadal ?
«Que Nadal ne joue pas ici est bien sûr une grosse perte pour le tennis, une grosse perte pour Roland-Garros, parce qu'il est de loin le joueur qui y a connu le plus de succès dans l'histoire. Ça représente une chance, une opportunité pour le reste d'entre nous, parce que quand il joue ici, il est le grandissime favori. Il y a des gros noms, Alcaraz évidemment, il est no 1 mondial et sûrement le principal favori. (Stefanos) Tsitsipas, (Daniil) Medvedev, qui se met à très bien jouer sur terre battue. (Holger) Rune, (Casper) Ruud, (Alexander) Zverev... Je pense que le tournoi est assez ouvert. Honnêtement, ça ne me manque pas que Nadal ne soit pas dans le tableau (sourire)... Je n'aime pas le voir dans le tableau de Roland-Garros, je n'ai pas eu beaucoup de succès contre lui ici... J'ai réussi à le battre deux fois, mais j'ai dû me donner corps et âme pour y arriver. Je sais combien c'est dur de jouer contre lui, ici en particulier.»
Pourquoi faites-vous d'Alcaraz le favori et pas vous ?
«Parce qu'il est no 1 mondial et qu'il a gagné des titres importants sur terre battue cette saison. Ça en fait le principal favori, indépendamment du fait qu'il a gagné un Grand Chelem et moi, 22. Si on compare sa forme des derniers mois à la mienne, je pense qu'il est légèrement favori. Mais, encore une fois, les Grand Chelem, c'est comme un sport différent disons, parce que vous jouez au meilleur des cinq sets, que ce sont les tournois les plus importants du monde. J'ai l'expérience pour moi. Mais, du point de vue du jeu et de la forme, je pense qu'il est le favori no 1.»