Novak Djokovic Djokovic: "Va-t-on me blâmer pendant le restant de ma vie?"

Teleclub NL

21.8.2020

Cible de nombreuses critiques après le fiasco de l'Adria Tour et ses propos ambigus sur la vaccination, Novak Djokovic s'est défendu lors d'une interview au "New York Times". Le Serbe a notamment estimé qu'il n'avait rien "fait de mal".

Novak Djokovic a fait face à de nombreuses critiques ces derniers mois.
Novak Djokovic a fait face à de nombreuses critiques ces derniers mois.
Keystone

Présent à New York depuis une semaine pour participer au Masters 1000 de Cincinnati (qui débute samedi) et à l'US Open (du 31 août au 13 septembre), Novak Djokovic s'est longuement confié dans une interview accordée au "New York Times".

En plus d'évoquer les raisons qui l'ont poussé à franchir l'Atlantique malgré la pandémie de coronavirus, le numéro un mondial a profité de son entrevue avec le célèbre quotidien américain pour revenir sur la vague de critiques qu'il a essuyé ces derniers mois. Le Serbe avait, en effet, défrayé la chronique à plusieurs reprises, avec notamment le fiasco de son Adria Tour.

Organisé en juin dernier dans les Balkans, ce tournoi caritatif avait dû être stoppé abruptement après que plusieurs joueurs, dont Djokovic, avaient été testés positifs au coronavirus. De plus, les mesures sanitaires mises en place avaient choquées et avaient été jugées insuffisantes par beaucoup.

"Je ne pense pas avoir fait quoi que ce soit de mal"

"Oui, il y a des choses qui auraient pu être faites différemment, notamment l’épisode dans la boîte de nuit (ndlr: Djokovic et les joueurs du tournoi avaient fait la fête à Belgrade sans respecter les gestes barrières). Les sponsors de l’événement ont organisé la soirée, ils ont invité les joueurs. Tout le monde se sentait à l’aise et vraiment heureux", a alors reconnu le vainqueur de 17 titres en Grand Chelem.

Néanmoins, même s'il comprend que certaines images aient pu choquer, ce dernier a continué de clamer son innocence. "On a juste essayé de construire quelque chose avec les meilleures intentions. Bien sûr que ça aurait pu mieux tourner mais va-t-on me blâmer pendant le restant de ma vie pour avoir fait une erreur? J'en accepte et en accepterai les conséquences mais, si j'ai la chance de pouvoir organiser un nouvel Adria Tour, je le ferai", s'est-il insurgé.

Avant d'ajouter: "Je ne pense pas avoir fait quoi que ce soit de mal pour être honnête. Oui, je suis désolé pour les personnes qui ont été infectées. Mais est-ce que je me sens responsable pour toutes les contaminations qui ont eu lieu depuis ce moment-là en Serbie, en Croatie et dans la région? Bien sûr que non. Comment peut-on tenir responsable de tout une seule personne?"

Lui-même infecté durant cette tournée d'exhibition, Djokovic a également expliqué qu'il n'avait souffert que de symptômes légers, tel que de la fatigue et une perte du goût et de l'odorat. "Le coronavirus est une transformation phénoménale pour nous tous sur cette planète et peut-être est-ce même la dernière alerte (pour l'humanité)."

"Qu'on me force la main? Je trouve ça inacceptable"

Mais la débâcle de l'Adria Tour n'avait pas été la seule polémique qui avait touché le "Djoker". Il s'était également attiré les foudres du monde du tennis après des propos ambigus sur la possibilité de rendre obligatoire la vaccination chez les acteurs du circuit

Des paroles qu'il a tentées d'expliquer. "En fait, mon seul problème avec les vaccins, c'est que je ne veux pas que quelqu'un me force la main sur le sujet. Je trouve ça inacceptable. Mais ça ne veut pas dire que je suis contre les vaccins. Je sais très bien qu'ils sauvent des vies partout dans le monde", s'est alors défendu celui qui est toujours invaincu en 2020 (18 victoires).

En l'absence de Rafael Nadal - qui se concentre sur la saison de terre battue - et de Roger Federer - forfait jusqu'à la fin de l'année en raison d'une blessure -, Novak Djokovic sera le grand favori à Flushing Meadows où se dérouleront le Masters 1000 de Cincinnati et l'US Open.

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