Né le 8.08.1981, Roger Federer a conquis samedi à Dubaï son 100e titre sur l'ATP Tour, où il a ouvert son palmarès en février 2001 à Milan. Retour sur huit dates marquantes dans la carrière du Bâlois.
1er titre, 4 février 2001 à Milan
Battu pour ses deux premières apparitions au stade ultime de la compétition (Marseille contre Marc Rosset et Bâle en 2000), Roger Federer ne faillit pas pour sa troisième finale. Alors classé au 27e rang de la hiérarchie, il bat Julien Boutter 6-4 6-7 6-4. «Cette victoire n'est pas la plus belle de ma carrière. Mais elle est importante. Pour la première fois, je me rends compte comme il est gratifiant de quitter un tournoi dans la peau du vainqueur», glisse-t-il après avoir reçu un chèque de 54'000 dollars.
10e titre, 23 octobre 2003 à Vienne
Le Bâlois (22 ans et 2 mois) est irrésistible dans la capitale autrichienne, où il défend pour la première fois victorieusement un titre sur l'ATP Tour. Il domine Carlos Moya 6-3 6-3 6-3 en finale, avant de signer son premier «doublé» sur le circuit en triomphant également en double au côté de son pote Yves Allegro.
20e titre, 12 septembre 2004 à New York
Le Maître réussit un chef d'oeuvre face à l'une de ses anciennes bêtes noires, Lleyton Hewitt, qu'il exécute 6-0 7-6 6-0 pour décrocher le premier de ses cinq trophées consécutifs à l'US Open. «La route est encore longue. Il y a tant d'efforts à faire, tant de sacrifices à consentir pour y parvenir. Mais je veux rester le plus longtemps possible au sommet, gagner le plus de titres possible. Seul le temps dira si j'ai une chance d'être le meilleur», répond-il lorsqu'on lui demande s'il peut devenir le meilleur joueur de l'histoire.
30e titre, 3 juillet 2005 à Wimbledon
Roger Federer triomphe pour la troisième fois d'affilée sur «son» gazon de Wimbledon, rejoignant ainsi Björn Borg et Pete Sampras dans l'histoire. «Aujourd'hui, j'ai eu l'impression de jouer le match parfait. Tout fonctionnait», lâche-t-il après avoir écrasé Andy Roddick 6-2 7-6 6-4. «Quand je montais sur son coup droit, il me passait. J'essayais sur son revers, il me passait également. Il a même trouvé le moyen de me passer alors que j'étais en fond de court», rigole l'Américain.
50e titre, 19 août 2007 à Cincinnati
Le Bâlois s'impose 6-1 6-4 face à James Blake en finale du Masters 1000 dans lequel il a connu le plus de succès (sept titres). A 26 ans et 11 jours, il est le neuvième joueur de l'ère Open à atteindre la barre des 50 titres. «Gagner 50 titres à 26 ans, c'est extraordinaire. 50 titres avec 11 tournois du Grand Chelem, 14 Masters 1000 et 3 Masters: c'est tout simplement phénoménal», admire sa victime du jour.
60e titre, 5 juillet 2009 à Wimbledon
Roger Federer retrouve pour la troisième fois Andy Roddick au stade ultime de la compétition à Londres. Il s'impose 5-7 7-6 7-6 3-6 16-14 en 4h17', signant son seul break du match dans l'ultime jeu. «C'est un moment incroyable de ma carrière. La chance était de mon côté. C'était un match fou. Ma tête tourne encore», lâche sur le court le Bâlois qui, deux semaines après avoir remporté son premier Roland-Garros, devient l'unique détenteur du record de titres en Grand Chelem (15, soit 1 de plus que Pete Sampras) tout en retrouvant la 1re place mondiale.
75e titre, 8 juillet 2012 à Wimbledon
Le Bâlois signe à presque 31 ans un nouveau coup double historique à Church Road, un mois avant d'y subir la loi d'Andy Murray en finale des JO. Vainqueur 4-6 7-5 6-3 6-4 de... Andy Murray, il triomphe pour la 7e fois à Wimbledon et s'assure de vivre dès le lendemain une 286e semaine dans la peau du no 1 mondial. «Il y avait tellement de choses en jeu que ça va me prendre plus de temps que d'habitude pour réaliser», souligne-t-il après avoir égalé deux nouveaux records de Pete Sampras.
88e titre, 1er novembre 2015 à Bâle
Roger Federer remporte le 7e de ses 9 trophées glanés chez lui aux Swiss Indoors. Sa saveur est particulière: il s'impose 6-3 5-7 6-3 en finale face à son grand rival Rafael Nadal. Le Bâlois inverse la tendance à cette occasion: il entame une série – en cours – de cinq succès devant le gaucher majorquin, face à qui il restait sur cinq défaites d'affilée. «Mon but est de jouer le plus longtemps possible», répète-t-il. Mais estime-t-il que le record de Jimmy Connors (109 titres) est à sa portée? «Honnêtement, je n'y pense pas», glisse-t-il alors...