Jannik Sinner, éliminé mardi en quarts de finale à Wimbledon, a regretté d'avoir été affaibli physiquement, soulignant que cette nouvelle défaite en cinq sets était «dure à avaler». Le no 1 mondial a tenu cinq sets face au Russe Daniil Medvedev (5e) avant de s'incliner 6-7 (7/9), 6-4, 7-6 (7/4), 2-6, 6-3.
Que retenez-vous de cette bataille ?
«Ça a été dur. Il a mieux joué dans les moments importants, en particulier dans le troisième set. Ce troisième set était très important. Ensuite, le cinquième pouvait basculer dans un sens comme dans l'autre. Et c'est lui qui a gagné. Il a été no 1 mondial, il a gagné de nombreux titres, il sait comment gérer les différentes situations sur le court. Il aime les longs rallies, il est intelligent et il a de bonnes armes. Aujourd'hui, il mérite la victoire parce qu'il a été meilleur à certains moments. C'est tout. Mais après la défaite en cinq sets à Roland-Garros (contre Alcaraz en demies, ndlr), celle en cinq sets à l'US Open l'an dernier, perdre de nouveau en cinq sets c'est dur à avaler. Mais s'il faut ça pour avancer...»
Quel type de problème physique avez-vous rencontré ?
«Déjà ce matin je ne me sentais pas très bien. Et avec la fatigue, c'était difficile. Mais il ne faut rien retirer à Daniil, il a joué très intelligemment. Je ne voulais pas sortir du court (en début de troisième set, ndlr), mais le physio m'a dit qu'il valait mieux pour me reposer. Il m'a examiné et m'a dit que je n'étais pas en état de jouer. J'ai essayé de lutter contre cet état. J'avais des vertiges et ça a été encore pire quand je suis sorti du court. Quand je suis revenu, j'ai fait de mon mieux. Je suis déçu de ce troisième set parce que j'ai eu des balles de set mais je ne les ai pas concrétisées. dans le quatrième set, j'ai un peu élevé mon niveau et dans le cinquième, j'ai fait un mauvais jeu de service qui a décidé de l'issue de la rencontre.»
Avez-vous pensé abandonner ?
«Non, mais j'ai été surpris de réussir à prolonger le match. Je ne veux pas abandonner si je ne suis qu'un peu malade. Là, j'étais toujours plus ou moins capable de jouer. Et dans le cinquième set, je me suis de nouveau senti un peu mieux. Mon niveau d'énergie est un peu remonté. Ce n'est pas facile de jouer quand l'énergie va et vient mais je n'ai jamais pensé à abandonner. Surtout que le public m'a beaucoup aidé en me soutenant. On ne veut pas abandonner en quart de finale de Grand Chelem.»
*Propos recueillis en conférence de presse