Figure bien connue dans le monde de la petite balle jaune pour avoir été l'agent de joueurs comme Andy Murray ou encore Petr Korda, Patricio Apey a également représenté Alexander Zverev pendant plusieurs années. Dans une récente interview accordée à Clay Tenis, le Chilien est revenu sur leur fin de partenariat pour le moins tumultueuse.
Patricio Apay connaît bien Alexander Zverev (ATP 2), qui se remet actuellement de son opération à la cheville, puisqu'il l'a représenté de ses 15 ans jusqu'à sa percée dans l'élite, soit de 2012 à 2019.
Ensemble, Apay et Zverev ont connu des hauts, comme le premier titre ATP de l'Allemand en 2016 à Saint-Pétersbourg, mais également des bas. En atteste leur fin de partenariat qui s'est terminée au tribunal, au grand dam du Chilien.
«Lorsqu'il a atteint la troisième place mondiale avec moi, au terme d'une année fabuleuse, avec à la clé sept contrats publicitaires extraordinaires, quelqu'un l'a convaincu d'aller voir ailleurs, (...) que l'herbe serait plus verte ailleurs. S'il m'avait dit : "Regarde, il y a Federer, son manager, qui me disent ceci et cela, et la vérité est que je veux aller avec eux...", je l'aurais pris moi-même, j'aurais été frapper à leur porte et j'aurais dit : "Le voilà. C'est un bon garçon, sensible. Et attention à l'ego, il est gros". Mais pour cela, il faut passer un accord», a déclaré Apey dans une longue interview accordée à Clay Tenis à la veille de Wimbledon.
«S'il gagne cinq Wimbledons, il peut changer les choses»
Ex-manager de Zverev
«Ce n'est pas une question de "je décide de rompre" et c'est réglé. Je l'ai rencontré à plusieurs reprises et je lui ai dit que les avocats étaient comme des marteaux qui voyaient tout comme un clou et qui si nous nous engagions dans une telle procédure, nous allions dépenser beaucoup d'argent pour nous battre. Je lui ai proposé de régler ça entre nous, mais il n'a jamais voulu parler. Je comprends, il était jeune», a ensuite poursuivi le Chilien.
«Il y a deux, trois ans, il avait sept contrats et, pour autant que je sache, il lui ne lui en reste aujourd'hui qu'un. C'est un très bon joueur et il va remporter de nombreux tournois du Grand Chelem, mais il y a une période où il voulait être roi avant d’être prince, et il s’est peut‐être perdu. Maintenant, s'il gagne cinq Wimbledons, il peut changer les choses», a conclu celui qui s'occupe aujourd'hui des intérêts du Grec Stefanos Tsitsipas (ATP 6).