Interview - Swiss Indoors
"Je me suis fait un nom en Suisse grâce au tournoi de Gstaad"

Chris Geiger, à Bâle.

26.10.2018

Malgré deux balles de match dans le deuxième set, Marc-Andrea Huesler et son coéquipier Sem Verbeek ont été éliminés par la paire Divij Sharan/Artem Sitak en quarts de finale du tournoi de double des Swiss Indoors de Bâle. L'espoir zurichois s'est confié à Bluewin.ch après cette douloureuse défaite.

La déception était grande pour Marc-Andrea Huesler après sa défaite en double.
La déception était grande pour Marc-Andrea Huesler après sa défaite en double.
Keystone

Marc-Andrea, quel sentiment vous habite après ce cruel revers (1-6 7-6 10-5)?

"C'est une défaite qui fait très mal pour le moment. Avec du recul, nous pourrons nous réjouir des choses qui se sont très bien déroulées durant ce match. Nous avons réalisé un super premier set. Dans la deuxième manche, nous nous sommes créés beaucoup de chances, à commencer par ces deux balles de match dans le tie-break."

Où avez-vous perdu cette rencontre? Où s'est faite la différence?

"Nous avons parfois commis des erreurs évitables, des erreurs qu'on regrette. Parfois, nous avons également pris de bonnes décisions, mais nous avons tout de même perdu les points... Dans le troisième set, nous avons surtout baissé notre niveau, notamment au service. Nos adversaires ont aussi réalisés quelques retours gagnants, ce qu'ils n'avaient pas réussi à faire dans les deux premières manches."

Avez-vous perdu ce super tie-break dans la tête?

"C'est possible, car ça fait toujours mal de ne pas réussir à exploiter ses balles de match. Surtout qu'en regardant les statistiques, nous avons pu constater que nous avions remporté dix points de plus que nos adversaires... Mais c'est le tennis..."

Vous battez au 1er tour des spécialistes de l'exercice (Raven Klaasen/18e et Michael Venus/12e), avant d'accrocher en quarts de finale une autre paire de double reconnue (Divij Sharan/39e et Artem Sitak/37e). Etes-vous tout de même satisfaits de votre parcours en double ici à Bâle?

"Nous savions que nos adversaires du 1er tour étaient d'un niveau top-mondial. C'était une belle expérience et nous avons pu constater qu'en jouant vraiment bien, nous pouvions les battre. Aujourd'hui (vendredi), le sentiment s'est confirmé face à deux bons joueurs de double. Donc c'est positif."

En simple, vous n'avez malheureusment pas franchi les qualifications (éliminé 6-4 6-2 par Malek Jaziri/ATP 55). La marche était-elle trop haute?

"Chaque tirage ici à Bâle est de toute manière compliqué. J'ai tout de même pu constater que lors du premier set, j'ai réussi à jouer au même niveau qu'un top 100. Mais il a su élever son niveau lors des points décisifs. C'est là que je dois encore m'améliorer."

D'un point de vue plus général, vous vous êtes révélé aux yeux du grand public cet été au tournoi de Gstaad, en battant notamment Nicolás Almagro. Est-ce que ce succès a changé votre carrière?

"Oui, bien sûr. Car c'était ma première victoire dans un tableau principal sur le circuit ATP. Je me suis ainsi fait un nom en Suisse, désormais les gens me connaissent. C'est vraiment un plaisir de jouer à domicile, car je sens que le public est derrière moi. C'était d'ailleurs le cas aujourd'hui (vendredi): les fans nous ont beaucoup aidé."

Grâce notamment à votre victoire à Gstaad, les portes de l'équipe de Suisse et de la Coupe Davis se sont ouvertes à vous. Quel bilan pouvez-vous tirer de votre saison 2018?

"C'était ma troisième saison en tant que professionnel. Si je la compare aux deux premières, c'était mieux dans l'ensemble. J'ai eu de bonnes expériences cet été avec Gstaad et la Coupe Davis, mais j'ai également vécu de mauvaises situations. C'est pourquoi j'ai encore beaucoup de travail. Car si je veux à nouveau participer aux tournois de Bâle ou de Gstaad, je dois améliorer mon ranking."

Quel est donc votre objectif pour l'année à venir? 

"C'est difficile de se fixer un objectif chiffré. Je veux surtout m'améliorer au quotidien. Je vois qu'en double je ne suis pas très loin des meilleurs joueurs (actuellement 176e), donc ça reste une option. Mais à mon âge (22 ans), je veux privilégier le simple (ATP 391) et acquérir de l'expérience chaque semaine."

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