Quelques minutes après la fin du match qui a mis fin à ses 25 ans de carrière, Roger Federer a assuré qu'il n'était «pas triste» mais «heureux», malgré l'émotion qui l'a submergé, notamment en évoquant sa famille.
«On va y arriver d'une façon ou d'une autre, hein?», a-t-il glissé, la gorge serrée, à l'ancien joueur Jim Courier, qui l'a interrogé sur le court et devant le public sur ses premiers sentiments d'ex-tennisman professionnel.
«Cela a été une journée merveilleuse, je l'ai dit aux gars, je suis heureux, je ne suis pas triste, c'est merveilleux d'être ici», a-t-il assuré, malgré des yeux déjà brillants. «Je n'ai pas tellement été stressé», a-t-il assuré.
Même si, après un an et demi sans jouer et avec un genou droit qui l'a contraint à cette retraite, à 41 ans, il craignait «un pépin au mollet ou un dos bloqué pendant le match. Donc je suis vraiment content de l'avoir fini», malgré la défaite 4-6 7-6 (7/2) 11/9 en double avec son rival et ami Rafael Nadal, contre les Américains Jack Sock et Frances Tiafoe, pour la Laver Cup.
Se penchant sur son parcours exceptionnel, il a assuré qu'il le «recommencerait sans rien y changer». «Cela n'aurait jamais dû être comme ça, j'aimais juste jouer au tennis et passer du temps avec mes amis. Je n'aurais jamais pensé que ça se terminerait ici, ça a été un parcours parfait».
Le plus dur pour lui a été d'évoquer sa famille présente dans les tribunes. «On doit vraiment en passer par là?», a-t-il demandé, avant de se raviser, «non, ça va, je m'en tire pas trop mal jusqu'ici, j'ai l'impression, au moins j'arrive à parler. Dans mes visions, je n'arrivais même pas à parler», a-t-il plaisanté.
L'homme aux 20 titres majeurs a notamment rendu hommage à son épouse, Mirka, rencontrée il y a 22 ans, qui l'a «tellement soutenu». «Elle aurait pu m'arrêter il y a bien, bien longtemps. Mais elle ne l'a pas fait, elle m'a laissé continuer et m'a permis de continuer, c'était incroyable, merci», a-t-il réussi à glisser avant d'être submergé par les sanglots.
ATS