Iga Swiatek «Je suis très fière de moi car les attentes étaient énormes»

oldu

9.6.2024 - 09:24

Immense favorite, Iga Swiatek a remporté samedi son quatrième Roland-Garros, le troisième d'affilée, et savourait d'autant plus ce titre qu'elle a dû gérer une énorme pression. La Polonaise de 23 ans a survolé le tournoi, mis à part le deuxième tour où elle a dû sauver une balle de match face à l'ex-no 1 Naomi Osaka.

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Que représente ce quatrième titre à Roland-Garros ?

«Ça représente énormément. Ce tournoi a été assez surréaliste avec ce deuxième tour (face à Osaka, NDLR) avant de jouer de mieux en mieux match après match. Je suis très fière de moi parce que les attentes depuis l'extérieur étaient énormes et donc la pression aussi. Alors je suis contente d'être allée chercher le titre et d'avoir été capable de gérer tout ça.»

Que retirez-vous d'une victoire comme celle remportée face à Osaka après avoir sauvé une balle de match ?

«Ça me donne à penser que je dois toujours croire en moi, que je suis capable de trouver mon tennis même quand je suis en grand danger, et qu'avec ce tennis, je suis capable de renverser des matches. Ça me donne confiance. Je ferai toujours de mon mieux, quel que soit le score. Parfois ça fonctionnera, comme cette fois face à Naomi, parfois je perdrai. Mais faire de son mieux est toujours la meilleure solution parce que comme ça on n'a pas de regret et si ça se passe bien, on peut finir avec ça (montrant le trophée).»

Pour le moment, vous êtes sans rivale à Roland-Garros. Pensez-vous qu'une joueuse sera capable de vous inquiéter ici ?

«Il y a des joueuses que j'affronte souvent, comme Aryna (Sabalenka), Coco (Gauff) ou Elena (Rybakina). Donc ce n'est pas comme si nous n'avions pas de rivalités sur le circuit même si nous n'en sommes pas au point de Roger (Federer), Novak (Djokovic) et Rafa (Nadal). Parfois, c'est le tirage au sort qui crée de belles rivalités. Parfois, c'est une joueuse qui va bien jouer ici et une autre là. Donc je peux parfaitement imaginer une rivalité à Roland-Garros, même si je ne peux pas dire avec laquelle de ces joueuses. Peut-être ce sera une autre.»

Vous en êtes à quatre victoires à Roland-Garros, quelle place prend l'expérience dans vos succès ?

«J'ai maintenant connu de nombreuses situations dans lesquelles j'étais nerveuse, des matches que je savais être particulièrement importants et très tendus. Et je me sers de cette expérience car ce n'est pas du tout parce que c'est ma cinquième finale de Grand Chelem que je n'ai pas de pression. C'est même plus facile d'arriver en outsider, je dirais. Et du coup, il est encore plus satisfaisant de gagner parce qu'on a réussi à tout bien gérer.»

Le vainqueur de Roland-Garros a très peu de temps pour s'acclimater au gazon avant Wimbledon. Imaginez-vous faire l'impasse un jour sur Roland-Garros pour mieux vous préparer à Wimbledon (où son meilleur résultat est un quart de finale l'an dernier) ?

«J'ai l'impression d'arriver à m'adapter au gazon plus facilement chaque année. La transition est effectivement difficile et si je perdais plus tôt à Roland-Garros, j'aurais plus de temps pour m'adapter au gazon et je jouerais peut-être mieux. Mais j'adore jouer sur terre battue alors il est hors de question de sacrifier Roland-Garros, jamais. Pour cette année, je vais voir comment je vais me préparer pour Wimbledon. L'an dernier pour la première fois, j'avais joué un tournoi de préparation, à Bad Homburg. Jouer des matches sur gazon avant d'arriver à Wimbledon, c'est bien. Mais d'un autre côté, j'ai joué quasiment tous les matches à Stuttgart, Madrid, Rome et Roland-Garros. Alors je dois aussi faire attention à mon physique. Quoi qu'il en soit, je crois que les progrès les plus importants que je puisse faire pour jouer sur gazon sont au niveau de mon service.»