Dix ans après avoir cueilli à Melbourne le premier de ses trois titres en Grand Chelem, Stan Wawrinka s'attaque à son 18e Open d'Australie avec un 1er tour face à Adrian Mannarino.
Malgré une préparation compliquée, le Vaudois est confiant. Assis sur le balcon d'un bâtiment administratif de Melbourne Park, Stan Wawrinka jette un bref coup d'œil sur le court et rayonne. «Ce sont évidemment des souvenirs incroyables», se remémore-t-il en évoquant l'Open d'Australie 2014. «J'ai passé deux semaines fabuleuses en battant Novak (Djokovic, en quart de finale) et Nadal (en finale). C'est toujours spécial de revenir ici», lâche-t-il.
S'il ne peut désormais plus prétendre au titre, la motivation et la joie sont toujours aussi grandes chez Stan Wawrinka, qui aura 39 ans à la fin mars. Il semble bien remis de sa blessure à un pied contractée début novembre à Metz. «C'était compliqué au début, mais j'ai travaillé très dur», glisse-t-il.
S'entraîner avec les meilleurs
S'il n'a pas pu disputer de tournoi de préparation, Stan Wawrinka se trouve depuis une semaine à Melbourne et s'est surtout entraîné avec des stars comme Carlos Alcaraz ou Taylor Fritz. «Je me suis entraîné spécialement avec les meilleurs. La préparation ne s'est pas déroulée comme je le souhaitais, mais ce n'est pas grave, je suis content de mon niveau», assure-t-il.
Celui-ci devra être élevé s'il entend surmonter le premier obstacle dans la nuit de dimanche à lundi. Certes, il a évité les très gros morceaux comme Djokovic ou Alcaraz, mais Adrian Mannarino constitue un adversaire dangereux. Le gaucher français pointe au 20e rang mondial, son meilleur classement.
«Il est dans la forme de sa vie, il a gagné trois tournois l'an dernier. Et je ne l'ai encore jamais battu», poursuit Stan Wawrinka, qui devra imposer son jeu à un joueur capable de beaucoup varier et de faire déjouer ses adversaires. «Je devrai livrer un grand match», souligne le Vaudois, qui a subi la loi d'Adrian Mannarino (35 ans) à deux reprises en deux affrontements.
Porte ouverte
L'ex-no 3 mondial n'a par ailleurs pas arrêté sa décision concernant le match de Coupe Davis prévu début février aux Pays-Bas. Mais son forfait semble inévitable. «J'ai dû adapter un peu mon programme après ma blessure et je jouerai sur terre battue en Amérique du Sud en février», souligne-t-il.
«La Coupe Davis m'a énormément coûté l'an dernier, physiquement mais aussi mentalement», lâche encore Stan Wawrinka. Mais «la porte reste certainement ouverte. On ne sait jamais ce qui peut encore se passer ici en Australie», où il espère bien disputer plus d'un match.