Rafael Nadal "On ne peut pas se plaindre, on est les privilégiés"

ATS

28.1.2021 - 12:09

La fin du tunnel est à portée de raquette pour les stars du tennis mondial qui vont progressivement sortir de leur quarantaine australienne. Elles tenteront de rattraper le temps perdu dans leur préparation de l'Open d'Australie (8-21 février).

Rafael Nadal s'est dit "privilégié" de pouvoir jouer.
Rafael Nadal s'est dit "privilégié" de pouvoir jouer.
Keystone

Voilà deux semaines que des vols charters ont acheminé de l'étranger, à Melbourne et Adélaïde, le gotha du tennis mondial qui, en raison du protocole sanitaire mis en place par les autorités australiennes, a été contraint d'observer une quarantaine de 14 jours.

Sur le papier, tous les joueurs bénéficiaient d'une dérogation leur permettant de sortir pendant cinq heures s'entraîner, et ce afin préparer au mieux l'Open d'Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l'année. Dans la réalité, tous n'ont pas pu en profiter.

La belle mécanique s'est en effet très tôt grippée quand huit personnes positives au coronavirus ont été détectées parmi le millier de joueurs, d'entraîneurs et d'accompagnants qui étaient arrivés en Australie, un pays où l'épidémie est actuellement plutôt contenue. Autant de cas qui ont bouleversé la donne.

Au total, 72 joueuses dont la St-Galloise Belinda Bencic et joueurs avec le Schaffhousois Henri Laaksonen qui avaient voyagé avec les malades ont été confinés de façon beaucoup plus stricte, avec interdiction radicale de sortir. Et beaucoup en ont été réduits à taper des balles contre des matelas au mur dans leur chambre d'hôtel. Certains ont râlé sur les réseaux sociaux contre ces conditions de vie, s'attirant les foudres de l'opinion publique australienne.

La fin du calvaire est cependant proche, puisque les premiers joueurs devaient sortir de quarantaine jeudi soir, suivis des autres, en fonction de la date de leur arrivée en Australie.

«Des règles super, super strictes»

Les choses sérieuses vont donc enfin pouvoir commencer. Et au pas de course puisque pas moins de six tournois ATP et WTA vont avoir lieu sur une semaine à compter de dimanche à Melbourne, avant que ne débute l'Open d'Australie.

L'Espagnol Rafael Nadal, qui vise un 21e titre en Grand Chelem et espère dépasser ainsi Roger Federer (20 Grand Chelem), qui n'a pas fait le voyage en Australie, s'est dit «privilégié» de pouvoir jouer.

«C'est une situation différente de l'ordinaire, c'est beaucoup plus triste pour tout le monde», a-t-il dit cette semaine à CNN. «Mais au moins, nous, nous sommes ici, nous allons avoir la chance de jouer. Le monde, dans son ensemble, souffre, alors nous ne pouvons pas nous plaindre. Nous sommes les privilégiés, car nous avons la chance de continuer à faire notre travail.»

Serena Williams, qui continue de lorgner un 24e succès en Grand Chelem qui l'amènerait au niveau du record de l'Australienne Margaret Court, a fait part d'un même sentiment. Elle a pointé des règles «super, super strictes» tout en ajoutant: «Ils font ce qu'il faut faire.»

Barty impatiente

La majorité des joueurs est depuis deux semaines à Melbourne. Mais Nadal, Williams et d'autres stars comme Novak Djokovic et Naomi Osaka ont passé leur quarantaine à Adélaïde, où ils participeront vendredi à un tournoi exhibition.

Nadal, 34 ans et no 2 au classement ATP, entamera sa saison par une confrontation avec l'Autrichien Dominic Thiem (no 3), tandis que le no 1 mondial Djokovic affrontera le jeune Italien Jannik Sinner.

Direction Melbourne, ensuite, où Djokovic, Nadal et Thiem participeront à partir de mardi à l'ATP Cup, épreuve par équipes dont le plateau a été ramené de 24 à 12 équipes.

Ceux qui ne participent pas à l'ATP Cup auront deux tournois à Melbourne à se mettre sous la dent. Pour le circuit féminin, deux tournois également au programme à Melbourne, à partir de dimanche.

Un troisième tournoi commencera mercredi pour celles qui ont vécu le confinement le plus strict et n'ont pas pu s'entraîner du tout sur les courts, notamment la double lauréate de l'Open d'Australie Victoria Azarenka, Bencic et Angelique Kerber.

L'Australienne Ashleigh Barty, qui n'a quasiment pas joué depuis un an, a dit s'attendre à retrouver très vite ses jambes. «Ca m'a démangé ces deux, trois dernières semaines, j'étais un peu impatiente», a reconnu la no 1 mondial. «La présaison a été longue, et je suis certainement prête à y aller.»

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