Dimanche soir lors des Sports Awards, la future maman Belinda Bencic a pris rendez-vous avec ses fans pour l’année prochaine.
Deux ans après avoir été désignée meilleure sportive de l’année, une juste récompense de son titre olympique à Tokyo, la Saint-Galloise a recueilli cette fois les lauriers de sa victoire l’an dernier à la Billie Jean King Cup de Glasgow. En 2023, sa grossesse ne lui a pas permis de tenir sa place à Séville où la Suisse n’a pas été en mesure de conserver sa couronne.
«Nous savourons notre bonheur. Toute la famille est aux anges depuis l’annonce de ma grossesse», lâche Belinda Bencic. Elle a été officialisée le 3 novembre dernier. La naissance est prévue au printemps prochain. «La question est de savoir combien de temps s’écoulera entre l’accouchement et la reprise de l’entraînement, explique-t-elle. Là réside la grande inconnue.»
C’est pourquoi Belinda Bencic ne fixe aucune date quant à la reprise de la compétition même si le tournoi olympique de Paris, qui débutera le 27 juillet à Roland-Garros doit bien être présent dans un coin de sa tête , comme pour boucler la boucle en quelque sorte trois ans après la conquête de la médaille d’or à Tokyo. Il semble toutefois que cette échéance survienne encore trop tôt.
En janvier prochain à Melbourne, Naomi Osaka retrouvera les courts après avoir découvert les joies de la maternité. Le parcours de la Japonaise de 26 ans dira si une joueuse à la fleur de l’âge peut toujours nourrir les plus grandes ambitions après être devenue mère. Également âgée de 26 ans, Belinda Bencic n’entend pas renoncer à son rêve de remporter un tournoi du Grand Chelem qu’elle nourrit depuis des années. Il est presque anormal qu’une joueuse de son talent ne puisse avancer qu’une demi-finale en 2019 à l’US Open comme meilleur résultat en Grand Chelem alors que sa carrière est riche de 7 titres, d’une médaille d’or aux Jeux de Tokyo, d’une victoire en Billie Jean King et d'une accession à la quatrième place mondiale.
La volonté de corriger cette anomalie, de briser cette barrière psychologique qui a trop souvent paralysé son bras à Melbourne, à Paris, à Londres et à New York, la poussera à ouvrir le second chapitre de sa carrière. Aussi magnifique soit-il, le premier ne peut pleinement la satisfaire...