Simona Halep est arrivée mercredi matin à Lausanne pour contester devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) sa suspension de quatre ans pour dopage. Souriante et entourée de ses avocats, la joueuse de 32 ans est entrée au Palais Beaulieu, siège de la juridiction, où son audience à huis clos s'est ouverte à 9h30 et se tiendra jusqu'à vendredi 15h30, ont constaté un photographe et une vidéaste de l'AFP. Elle n'a fait aucun commentaire.
Sanctionnée l'an dernier par l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (ITIA) en raison de deux infractions distinctes à la réglementation antidopage, Simona Halep avait annoncé en septembre son intention de «laver son nom» pour revenir sur les courts.
Sa carrière est en suspens depuis le 7 octobre 2022, date du début de sa suspension provisoire après un contrôle mené à l'US Open 2022, positif à un produit interdit, le roxadustat, une molécule qui stimule la production de globules rouges et qui est classée parmi les EPO dans la réglementation de l'Agence mondiale antidopage (AMA).
L'ancienne no 1 mondiale a ensuite été rattrapée au printemps 2023 par une deuxième affaire, pour cette fois des «irrégularités» dans les données de son passeport biologique, outil de suivi de long terme des sportifs de haut niveau.
Ces deux infractions ont été retenues par le tribunal indépendant qui s'est réuni fin juin 2023 à Londres. Si l'ITIA «a admis l'argument de la prise d'un complément alimentaire contaminé avancé par Halep», il a «déterminé que la concentration de roxadustat trouvé dans l'échantillon positif ne pouvait pas résulter de la quantité ingérée par la joueuse», avait alors expliqué l'instance antidopage.
Quant au passeport biologique de Halep, le tribunal «n'a pas de raison de douter du +solide avis+ unanime des trois experts indépendants qu'un +dopage probable+ était l'explication des irrégularités», «sur la base de l'analyse de 51 échantillons sanguins de la joueuse», avait indiqué l'ITIA.
Simona Halep, première joueuse de tennis de premier plan prise dans les filets de l'antidopage depuis la suspension de Maria Sharapova en 2016, n'a cependant cessé de clamer son innocence, et assurait encore en septembre dernier n'avoir «jamais pris aucun produit interdit intentionnellement».
La sentence du TAS sera rendue à une date encore inconnue, habituellement quelques semaines à quelques mois après l'audience.