US Open Le temps presse pour Karolina Pliskova

ATS

31.8.2020

Plus forte joueuse du Circuit à n'avoir encore jamais enlevé un tournoi du Grand Chelem, Karolina Pliskova a attaqué l'US Open avec une intime conviction: ce premier tournoi du monde d'après sera enfin le bon.

Karolina Pliskova veut remporter le titre à New York.
Karolina Pliskova veut remporter le titre à New York.
Keystone

Tête de série no 1 d'un tableau privé de six joueuses du top 10, la Tchèque a entamé sa quinzaine par un succès 6-4 6-0 devant l'Ukrainienne Anhelina Kalinina (WTA 145). Cette victoire n'a pas dissipé le mystère autour d'une joueuse qui est, selon Martina Navratilova, «la plus imprévisible du Circuit».

«Son problème réside dans le fait qu'elle n'a pas encore gagné un seul titre majeur. Tous les jours, on lui demande pourquoi. Et plus le temps passe, plus cette question doit l'obséder, explique la joueuse aux 18 couronnes du Grand Chelem. Et comme elle ne dispose pas vraiment d'une grande marge d'erreur avec son jeu à plat, sa nervosité est très vite perceptible sur le court. La seule solution pour qu'elle s'en sorte est de gagner très vite un grand tournoi.»

Kim Clijsters avait, elle aussi, dû composer avec la même interrogation. Considérée comme une fille «trop gentille» pour gagner un grand titre, la Belge avait dû attendre son 22e tournoi du Grand Chelem pour enfin toucher le Graal à New York en 2005. Lundi, Karolina Pliskova a fait sa... 32e apparition dans un tournoi majeur.

Le temps presse

Le temps presse donc pour une joueuse de 28 ans qui n'a disputé qu'une seule finale dans un tournoi majeur, il y a quatre ans à New York justement où elle s'était inclinée 6-3 4-6 6-4 devant Angelique Kerber. No 1 mondiale en 2017 et forte d'un palmarès riche de 16 titres, Karolina Pliskova se demandera encore longtemps comment elle n'a pas réussi encore à monter dans le «bon wagon». Huit des douze derniers titres du Grand Chelem ont, en effet, été enlevés par des joueuses qui n'en avaient pas encore gagné un seul...

Aujourd'hui dirigée par Daniel Valverdu, l'un des deux coaches de Stan Wawrinka avec Magnus Norman, la no 3 mondiale veut croire que son heure va sonner. Sa défaite d'entrée de jeu il y a dix jours lors du tournoi de Cincinnati délocalisé à Flushing Meadows devant la Russe Veronika Kudermetova n'a pas ébranlé sa confiance.

Karolina Pliskova est convaincue que la rapidité des courts servira ses intérêts. «Je n'ai jamais joué à New York sur un revêtement aussi rapide, explique-t-elle. J'ignore le ressenti des autres joueuses mais jamais les balles ne sont sorties aussi vite de ma raquette ici à Flushing Meadows.»

«Cette vie de joueuse de tennis a été faite pour moi !»

Un sacre à New York dans un tournoi qu'elle n'a jamais, contrairement à d'autres, envisagé de ne pas disputer, couronnerait une joueuse atypique qui a conduit sa carrière aux côtés de sa sœur jumelle et 66e mondiale Krystina, qui contrairement à elle est gauchère. Atypique dans la mesure où la Tchèque tient un discours qui peut surprendre dans une année 2020 marquée par le confinement et par le gel du Circuit pendant près de six mois.

«Tout m'a manqué dans les tournois, dit Karolina Pliskova. J'aime trop cette vie sur le Circuit. J'aime voyager, j'aime me reposer dans l'avion, j'aime passer du temps dans une chambre d'hôtel. Cette vie de joueuse de tennis est faite pour moi ! » A condition peut-être de ne pas rester à quai...

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