Vives émotions Les soeurs Yastremska battues par Knoll et Garcia-Perez

ats

28.2.2022 - 17:43

L'émotion était vive lundi sur le court no 1 du Palais des sports de Gerland. Les soeurs Yastremska, qui ont fui l'Ukraine en fin de semaine dernière, n'ont toutefois pas pu éviter la défaite au 1er tour du double dans le tournoi WTA 250 de Lyon.

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Dayana (21 ans), ex-no 21 de la hiérarchie en simple, et sa cadette Ivanna (15 ans), qui n'a pas disputé le moindre match de simple sur le circuit junior ITF, se sont logiquement inclinées 6-2 6-4 en 66' de jeu face à la paire composée de la Biennoise Xenia Knoll et de l'Espagnole Georgina Garcia-Perez.

Les soeurs Yastremska, qui avaient bénéficié d'une invitation pour s'aligner ensemble dans ce tournoi avaient pu fuir leur pays grâce à l'aide de leurs parents, qui sont restés en Ukraine. Elles sont rentrées sur le court avec un drapeau ukrainien sur les épaules, drapeau qu'elles ont ensuite déposé sur un banc sous les applaudissements du public.

Dayana Yastremska, avec qui Xenia Knoll a longuement parlé au terme de cette rencontre, a également obtenu une wild-card pour le simple à Lyon. Elle affrontera la Roumaine Ana Bogdan au 1er tour.

«Réveillées par les bombes»

En conférence de presse, Dayana Yastremska a été la seule à s'exprimer aux côtés de sa soeur qui portait sur les épaules le drapeau or et bleu ukrainien. «Mercredi nous étions chez nous à Odessa (sud de l'Ukraine, NDLR). Nous passions du temps avec notre famille avant de faire ce long voyage vers Lyon avec mon père. La soirée était agréable mais le lendemain matin nous avons été réveillées par les bombes», a-t-elle raconté.

«Nous n'avons pas réalisé ni ne comprenions ce qu'il se passait. C'était dingue. Ce n'était ni un film, ni un jeu vidéo. Nous étions très choqués. Nous avons quitté l'appartement pour nous abriter dans le parking souterrain pendant que les bombes continuaient d'exploser», a ajouté la joueuse, confiant avoir passé trois nuits sans dormir.

«Nous avons fini à pied»

La joueuse de 21 ans a ensuite raconté son périple pour rejoindre la Roumanie après que son père, resté en Ukraine, a décidé de faire partir son épouse et ses deux filles.

«Le trajet a duré quatre heures pour rejoindre le Danube à la frontière roumaine. Nous avions peur des bombes ou de croiser des tanks russes. Il y avait une longue file de voitures à la frontière et nous avons fini à pied. C'est là que nous avons dit au revoir à nos parents car notre mère est finalement restée», a ajouté Dayana.

«De l'autre côté, après avoir passé les contrôles, les gens ont été gentils et nous ont donné à boire et à manger», raconte-t-elle. Et c'est de Bucarest qu'elles ont pu prendre un vol pour Lyon.