Les quatre tournois du Grand Chelem ont décidé d'harmoniser leurs façons de conclure les matches en cinq sets. Ils instaurent tous en 2022 le super tie-break (10 points gagnants avec deux points d'écart) à 6-6 dans la manche décisive, ont-ils annoncé mercredi.
«Le bureau des Grands Chelems veut tenter l'expérience sur la durée d'une saison complète, en consultation avec la WTA (circuit féminin), l'ATP (circuit masculin) et l'ITF (fédération internationale) avant de pérenniser ce changement de règle», indiquent les quatre Majeurs (Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon, US Open) dans un communiqué commun.
«Les puristes seront peut-être déçus, mais nous, nous sommes fiers de pouvoir nous aligner avec les trois autres Grands Chelems», a commenté la directrice de Roland-Garros, Amélie Mauresmo.
«Sur le plan sportif, ça fait du sens parce qu'on a une cohérence avec les autres Grands Chelems», a-t-elle insisté.
«Santé des joueurs»
Ces dernières saisons, le Majeur français était devenu le seul à laisser les matches se poursuivre jusqu'à ce qu'un joueur ne remporte la dernière manche avec deux jeux d'écart. L'Open d'Australie avait déjà le super tie-break à 6-6 dans la manche décisive, Wimbledon avait un tie-break mais à 12 jeux partout dans la manche décisive et l'US Open avait un tie-break à 6-6 dans le cinquième set.
«On a aussi pris en compte la santé des joueurs parce qu'on a vu que sur la durée d'un tournoi du Grand Chelem, partir sur des 13-11, des 16-14, et le tournoi est largement hypothéqué», a expliqué Mauresmo.
«L'idée est aussi de donner plus de satisfaction aux fans qui aiment ce moment décisif et haletant de fin de match. En termes de programmation, ça donne plus de visibilité, en particulier pour les télévisions, même si globalement il n'y avait qu'un pourcentage de matches assez faible qui était concerné», a-t-elle relevé.