Près de trois ans après le dixième et dernier succès de Roger Federer à Bâle, Marc-Andrea Hüsler redonne à la Suisse le délice de la victoire sur le Circuit ATP. Le Zurichois a cueilli le titre à Sofia.
En finale du tournoi ATP 250 bulgare, Marc-Andrea Hüsler (ATP 95) s'est imposé 6-4 7-6 (10/8) devant Holger Rune (ATP 31) après avoir écarté quatre balles de deuxième set.
On rappellera qu'il avait sauvé deux balles de match lors de son quart de finale de vendredi contre le Polonais Kamil Majchrzak pour devenir le huitième joueur à remporter un titre cette année après s'être retrouvé à un point de la défaite.
A noter aussi que le gaucher est le douzième joueur à enlever un premier titre en 2022. Enfin avec cette victoire, il sera classé au 61e rang du classement ATP de lundi qu'il analysera sur la route d'Astana. Marc-Andrea Hüsler sera, en effet, en lice lors du tournoi ATP 500 kazakh avec un premier tour contre le Finlandais Emil Ruusuvuori.
Maître de ses nerfs
Marc-Andrea Hüsler a entamé cette finale de la plus belle des manières. Il a, en effet, signé le break dans le premier jeu du match. Il devait le conserver jusqu'à la fin de cette manche malgré une balle de 3-3 et une autre de 4-4 dans la raquette du Danois.
Dans la seconde, le Zurichois écartait deux balles de set sur son jeu de service à 6-5 avant d'en sauver deux autres dans le jeu décisif. Maître de ses nerfs, il frappait ensuite le passing qu'il fallait à 8/8 avant de conclure sur un ultime service gagnant.
Avec ce succès, Marc-Andrea Hüsler couronne une année 2022 marquée par deux titres dans des tournois Challengers, à Mexico City et à Aguascalientes, deux premières participations dans des tournois du Grand Chelem à Wimbledon et à Flushing Meadows et une accession dans le top-100 de l'ATP.
A 26 ans, son jeu d'attaque fait désormais merveille. Mais il a su trouver cette rigueur sur la ligne de fond sans laquelle rien ne serait vraiment possible.
«Je vis un conte de fées»
«Je vis un conte de fées, sourit Marc-Andrea Hüsler. J'aurais déjà été content de passer un ou deux tours. J'étais dans mes cinq matches dans la peau de l'outsider.
Cela m'a incité à prendre tous les risques. Et je dois reconnaître que mon service claque à merveille en indoor». Le premier joueur suisse titré depuis plus de vingt ans qui ne s'appelle pas Roger Federer ou Stan Wawrinka espère évoluer dans le même registre à la fin du mois à Bâle où il prendra cette fois toute la lumière.