Martina Hingis «Roland-Garros 1999 ? L’arbitrage m'a lésée, mais...»

ATS

14.7.2022 - 17:31

Martina Hingis nourrit toujours une passion intacte pour le tennis. Cinq ans après sa révérence, elle a pu constater dans les travées du Ladies Open que sa popularité n'a pas faibli de l'autre côté de la Sarine.

Martina Hingis (ici à Wimbledon) nourrit toujours une passion intacte pour le tennis.
Martina Hingis (ici à Wimbledon) nourrit toujours une passion intacte pour le tennis.
Keystone

A Lausanne, la quintuple Championne en Grand Chelem a côtoyé Timea Bacsinszky, l'ambassadrice du tournoi, avec lequel elle avait cueilli l'argent aux Jeux de Rio en 2016. Avant cette visite dans la capitale olympique, Martina Hingis avait retrouvé à Londres pour la première fois depuis 2017 l'atmosphère unique des tournois du Grand Chelem. A Wimbledon, l'heureuse maman de la petite Lia, aujourd'hui âgée de 3 ans, a enlevé le tournoi des légendes aux côtés de Kim Clijsters.

«J'aurais pu encore prolonger ma carrière»

«C'était le premier que je disputais depuis ma retraite. Mon niveau de jeu est encore correct, dit-elle. J'aurais pu encore prolonger ma carrière, mais le temps était venu de fonder une famille. J'avais 37 ans en 2017. Aujourd'hui, je m'entraîne régulièrement dans le centre où ma mère officie. Je tape notamment avec Julia Stusek. Elle a gagné les Petits As à Tarbes et travaille avec ma mère. Même si elle n'a que 14 ans, je veux croire qu'elle aura un avenir.»

A Wimbledon, Martiina Hingis a eu l'honneur, comme Roger Federer, de participer à la cérémonie des 100 ans du «Center Court». «Ce fut un grand moment, lâche-t-elle. Wimbledon n'était pas mon tournoi préféré lorsque je jouais. Mais je suis désormais convaincu qu'il est le plus beau des quatre avec sa manière de concilier parfaitement la tradition et la modernité.»

Roland-Garros 1999 : le pire souvenir

Cette cérémonie a, bien sûr, éveillé le souvenir de sa finale victorieuse de 1997 contre Jana Novotna. «Ce fut l'un des plus grands moments de ma carrière. A chaque fois que je me remémore cette finale, j'ai une pensée aussi pour Jana Novotna qui nous a quittés en 2017.»

Pour le pire souvenir, Martina Hingis «vote» logiquement pour la finale de Roland-Garros 1999 perdue contre Steffi Graf, un samedi où elle avait été volée au coin du bois. «C'est vrai, l'arbitrage m'a lésée, mais je me souviens aussi des innombrables occasions qui m'avaient été offertes pour plier cette finale», explique-t-elle. Le formidable documentaire de la SRF sur sa carrière diffusé cette année a dû raviver bien des blessures.

«Oui, cette défaite fait encore plus mal que celle de la finale 1997 contre Iva Majoli à Roland-Garros qui m'a peut-être coûté le Grand Chelem, avoue-t-elle. Je souffrais encore des séquelles d'une chute de cheval et je me souviens que nous avions disputé un double interminable la veille au soir avec Gigi Fernandez. Si j'avais su, je ne me serais jamais inscrite en double cette année-là.»

Cette défaite contre Iva Majoli mettait ainsi un terme à son invincibilité en 1997. Elle avait remporté 37 succès de rang, un chiffre égalé par Iga Swiatek cette année. «Je peux l'avouer: je n'ai pas été fâchée qu'elle ne batte pas ce record», glisse malicieusement Martina Hingis. Alizé Cornet a, en effet, eu la «bonne» idée de priver la Polonaise d'une 38e victoire d'affilée au début du mois à Wimbledon.

ATS