Trois militants écologistes du groupe Just Stop Oil, qui avaient perturbé des matches du tournoi de tennis de Wimbledon l'an dernier, ont été reconnus coupables lundi par la justice britannique mais exemptés de peine.
Le 5 juillet dernier, Deborah Wilde, 69 ans, William Ward, 66 ans et Simon Milner-Edwards, 67 ans, étaient entrés sur le gazon du court numéro 18 en jetant des confettis et des pièces de puzzle, interrompant brièvement deux rencontres. Ils avaient été évacués par le service de sécurité.
Lundi, ils ont été reconnus coupables d'«intrusion aggravée», mais le juge les a exemptés de peine sous réserve qu'ils ne commettent pas de délit pendant une période de six mois pour les deux premiers, et de dix-huit mois pour le troisième.
Habitué aux actions choc
Just Stop Oil, qui milite pour que le gouvernement britannique interdise l'exploitation de nouveaux gisements de pétrole ou de gaz naturel, est un habitué des actions choc et a ciblé à plusieurs reprises des évènements sportifs très médiatisés.
Six militants ont été condamnés l'an dernier à de la prison avec sursis et à des travaux d'intérêt général pour avoir perturbé le grand prix de F1 de Silverstone en 2022. Trois autres ont écopé d'une peine de travaux d'intérêt général après avoir brièvement interrompu un important match de cricket entre l'Australie et l'Angleterre à l'été 2023.
Très hostile à ces mouvements, le gouvernement britannique, critiqué par les écologistes pour ses récents revirements en matière de politique climatique, a durci la législation pour les punir plus sévèrement et les dissuader de passer à l'action. Début février, la justice britannique a toutefois abandonné les poursuites contre la figure mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique Greta Thunberg, arrêtée en octobre lors d'une manifestation à Londres contre l'industrie des hydrocarbures.