C'est un Daniil Medvedev serein et motivé qui s'est confié à la presse dimanche avant son retour à la compétition prévu au Geneva Open, dont il est la tête de série no 1.
Sa pause forcée due à une opération à une hernie lui a permis de retrouver un certain relâchement. «Je suis très motivé», a lâché le no 2 mondial, dont le dernier match date du 31 mars.
«Même si j'avais bien joué à l'Open d'Australie», où il ne s'était incliné qu'au terme d'une finale épique face à Rafael Nadal, «j'ai senti à Acapulco, à Indian Wells et à Miami que je ne parvenais pas à élever mon niveau de jeu», a-t-il souligné.
«La saison 2022 a été très intense», a rappelé le Russe, vainqueur notamment de l'US Open et de la Coupe Davis l'an dernier. «Elle s'était terminée tard (réd: le 5 décembre pour lui), et je n'avais bénéficié que d'une à deux semaines de pré-saison. J'ai senti que ça a joué sur mon moral», explique-t-il.
«Maintenant, j'ai pu récupérer sur le plan mental. Je reprends les habitudes que j'apprécie, je peux m'entraîner fort. Je me sens bien après trois bonnes semaines d'entrainement. Je me sens à nouveau heureux sur le court», a poursuivi Daniil Medvedev, qui doit maintenant retrouver au plus vite le rythme de la compétition.
Besoin d'enchaîner les matches
«J'ai décidé qu'il était plus judicieux de jouer quelques matches, enfin j'espère en tout cas plus qu'un, avant Roland-Garros. On jouera au meilleur des cinq sets à Paris, et ça n'a jamais été facile pour moi sur terre battue», a rappelé celui qui avait tout de même atteint les quarts de finale l'an dernier à Roland-Garros.
Daniil Medvedev a confié ne pas avoir pleinement savouré son accession à la 1re place mondiale. «Ca n'a duré que deux semaines (réd: trois en fait, entre le 28 février et le 20 mars), et je ne jouais par ailleurs pas bien», a expliqué le Moscovite, qui avait été éliminé dès les 16es de finale à Indian Wells à la mi-mars.
«Mais je suis heureux d'avoir réussi cela. Il y a des légendes du tennis qui n'ont jamais atteint la 1re place. J'espère pouvoir récupérer cette place et y passer d'autres semaines, mais à 70 ans je pourrai toujours dire que j'ai été no 1 mondial. On ne pourra jamais m'enlever cela», a-t-il lâché.
«Je peux comprendre cette décision»
L'exclusion des Russes et des Bélarusses de Wimbledon l'a-t-elle par ailleurs perturbé? «Je ne jouais pas lorsque la décision a été prise. J'avais donc l'occasion de m'informer plus que d'habitude. Mais il n'y a rien que je puisse faire. Je ne donnerai mon opinion qu'en privé», a répondu Daniil Medvedev.
«Je peux comprendre cette décision, même si un Russe peut toujours travailler en Grande-Bretagne. Et en même temps cela devrait rester du sport. Ca va être compliqué pour les autres tournois et les autres sports de savoir où se situe la limite pour une telle décision», a-t-il encore déclaré.
«J'essaie de respecter chaque opinion, car chaque être humain est différent. Si vous demandez leur avis à 100 joueurs, vous aurez peut-être 100 opinions différentes. Mais ne pas jouer Wimbledon est, bien sûr, un immense regret. C'est un tournoi que j'adore», a conclu le Russe de 26 ans.