Roland-Garros Mission accomplie pour Roger Federer

ats

6.6.2021 - 14:22

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Roger Federer (no 8) sera-t-il sur le court lundi pour affronter Matteo Berrettini (no 9) en 8e de finale à Roland-Garros? Rien n'était moins sûr dimanche, mais ce n'est sans doute pas l'essentiel pour le Bâlois.

Roland-Garros : Federer écarte Koepfer au terme d'un combat épique

Roland-Garros : Federer écarte Koepfer au terme d'un combat épique

Roger Federer (no 8) a souffert pour passer le cap de la première semaine à Roland-Garros. Le Bâlois s'est hissé en 8e de finale en battant le gaucher allemand Dominik Koepfer (ATP 59) 7-6 (7/5) 6-7 (3/7) 7-6 (7/4) 7-5.

06.06.2021

Arrivé à Paris sans réelle ambition si ce n'est celle d'accumuler les matches, Roger Federer a quoi qu'il advienne rempli cette première mission. Et même une deuxième puisqu'il a passé le gros test physique que lui a imposé Dominik Koepfer samedi soir pendant 3h35' (7-6 6-7 7-6 7-5) dans le huis-clos du court Philippe-Chatrier.

Le vainqueur de l'édition 2009 ne s'attendait pas à gagner trois matches Porte d'Auteuil après sa timide apparition à Genève. Il ne savait pas non plus s'il serait capable de tenir physiquement le choc en cas de match-marathon, lui qui n'avait pas disputé de partie au meilleur des cinq sets depuis le mois de janvier 2020.



Un grand pas en avant

Roger Federer a fait un grand pas dans la bonne direction au cours des trois dernières semaines. Son niveau de jeu moyen est monté de plusieurs crans par rapport au Geneva Open, où il s'était incliné dès son entrée en lice le 18 mai face à Pablo Andujar après avoir mené 4-2 au troisième set. Et son genou a tenu bon.

Bien sûr, tout n'est pas encore parfait. Loin de là. L'instinct du «tueur» lui fait ainsi toujours quelque peu défaut. Il a ainsi compté à deux reprises un break d'avance au deuxième set face à Dominik Koepfer, mais a concédé à chaque fois son service dans la foulée. «J'aurais pu mieux prendre le dessus», a-t-il concédé.

Revenu à la compétition en mars après avoir subi l'an dernier deux opérations au genou droit, Roger Federer ne doit en tout cas pas prendre le moindre risque. Le Bâlois de bientôt 40 ans a fait de Wimbledon son objectif prioritaire, et les informations récoltées au cours de cette semaine parisienne lui suffisent.



«N'est-ce pas trop risqué?»

«A chaque match, je dois réévaluer la situation et voir dans quel état je me réveille et comment va mon genou. C'est peut-être même encore plus vrai après un match aussi long», a expliqué Roger Federer dans la nuit de samedi à dimanche en conférence de presse. Même si «j'ai besoin de matches comme ça», a-t-il convenu.

Ce combat épique, conclu à 0h43, va très certainement laisser des traces dans son organisme. «Je ne sais pas si je vais jouer» en 8e de finale, a-t-il d'ailleurs reconnu. «N'est-ce pas trop risqué de continuer à tirer (sur le genou), n'est-ce pas le bon moment pour se reposer ?», s'est-il interrogé.

Le Bâlois doit être en pleine possession de ses moyens pour vaincre le solide Matteo Berrettini. Il ne le sera certainement pas lundi. Il n'a jamais abandonné en cours de match en 1519 rencontres disputées sur l'ATP Tour, et ne voudra pas risquer de le faire pour la première fois dans le cadre d'un tournoi majeur.

A Halle dès le 14 juin

Roger Federer savait bien qu'il n'avait aucune chance de gagner Roland-Garros. Il lui reste trois semaines pour peaufiner sa forme avant Wimbledon (28 juin-11 juillet). Or, il ne fera rien d'autre que puiser dans ses réserves d'énergie à Roland-Garros, où il pourrait ensuite défier Novak Djokovic (no 1) en quart de finale.

«Clairement, je n'avais pas fait d'entraînement de 3h35'. On a poussé autant que possible dans la mesure de ce que l'on estimait raisonnable», a encore expliqué le Bâlois qui, s'il est vraiment raisonnable, mettra d'ores et déjà le cap sur Halle où il lancera sa saison sur gazon dès le lundi 14 juin.