A quatre semaines de Roland-Garros où il briguera un vertigineux 14e sacre, Rafael Nadal veut poursuivre sa montée en puissance au Masters 1000 de Madrid qui débute dimanche.
Fraîchement vainqueur de haute lutte à Barcelone, l'Espagnol est le seul membre du «Big 3» présent à la Caja Majica cette année.
Ni Novak Djokovic ni Roger Federer n'ont fait le déplacement. Le premier, tenant du trophée madrilène (2019), a renoncé quelques jours après son intense face-à-face perdu contre Aslan Karatsev en demi-finale à Belgrade. Le second a préféré opter pour le Geneva Open (16-22 mai) pour préparer Roland-Garros (30 mai-13 juin).
Pour Rafael Nadal, qui fêtera lui ses 35 ans dans un mois, l'ouverture de la saison sur terre battue n'a pas été aussi fluide qu'on pouvait l'imaginer. A Monte-Carlo mi-avril, les coups de boutoir d'Andrey Rublev (ATP 7), et son service défaillant, ont eu raison de sa combativité à toute épreuve dès les quarts de finale.
«Encore du chemin»
La semaine suivante à Barcelone, Rafa a connu deux premiers tours délicats, laissant à chaque fois échapper un set (contre Ilya Ivashka et Kei Nishikori). Il s'est montré plus convaincant lors de ses deux matches suivants. Jusqu'à sortir victorieux en finale d'un épatant combat (6-4 6-7 7-5) contre Stefanos Tsitsipas (ATP 5), sacré une semaine plus tôt à Monte-Carlo.
Leur duel à rallonge – 3h38' – et son lot de rebondissements (deux balles de match dès le deuxième set pour Nadal, une dans le troisième pour Tsitsipas) n'ont toutefois pas brouillé les idées du Majorquin. «Cette semaine peut m'aider à aborder la suite avec un état d'esprit positif. Je sens que j'ai encore une marge de progression au niveau tennistique», estimait-il.
«Je suis convaincu que cette victoire va m'aider à avancer. Mais j'ai encore du chemin à faire pour essayer de réussir à atteindre le niveau dont j'ai besoin pour pouvoir rivaliser pour ce que je vise. Je vais travailler pour ça, pour me donner les meilleures chances», poursuivait-il.
Ce qu'il vise ? Roland-Garros évidemment, où il aura une occasion en or de s'emparer du record de couronnes en Grand Chelem, qu'il partage avec Roger Federer (20). A Madrid, Stefanos Tsitsipas pourrait à nouveau être son principal rival. D'éventuelles retrouvailles avec le Grec n'interviendraient qu'en finale.
Thiem de retour
On suivra par ailleurs deux retours: ceux de Dominic Thiem (ATP 4) et Daniil Medvedev (ATP 3). Curieux écroulement à l'Open d'Australie pour un combattant de sa trempe (en 8e contre Grigor Dimitrov), éliminations précoces à Doha et Dubai en mars: l'Autrichien avait pris du recul depuis, lui qui avait eu l'impression de «sombrer dans un trou» dans les mois qui ont suivi son sacre à l'US Open 2020.
«J'avais besoin d'un break, reconnaît Dominic Thiem. Maintenant il est temps de revenir, j'espère pouvoir bien jouer. Je pense que je suis à un bon niveau. Mon objectif, c'est d'engranger beaucoup de matches contre les meilleurs joueurs d'ici à Roland-Garros.» Quant à Daniil Medvedev, pas très friand de terre battue dans l'absolu, c'est un test positif au Covid-19 qui l'a stoppé net avant son entrée en lice à Monte-Carlo.