La Japonaise Naomi Osaka, ancienne numéro 1 mondiale, s'est rassurée en battant mercredi en deux sets, 6-3, 6-4, l'Australienne Astra Sharma au 1er tour du tournoi WTA de Miami, après avoir «commencé à travailler avec une thérapeute».
Quart de finaliste à Miami l'an dernier, l'ancienne numéro 1 mondiale avait été éliminée au 2e tour à Indian Wells, 6-0, 6-4, il y a une dizaine de jours, face à la Russe Veronika Kudermetova, après avoir essuyé quelques larmes, sur sa chaise, après le cri d'un spectateur: «Naomi, tu es nulle.»
Il ne s'est rien passé de tel mercredi à Miami et Osaka, retombée au 77e rang du classement WTA, n'a pas éludé le sujet quand elle a été interrogée sur le court après sa victoire: «Je ne voulais pas me laisser ennuyer par quoi que ce soit, je voulais prouver que je pouvais revenir et bien jouer», a-t-elle déclaré, à chaud.
Visiblement très en forme, Osaka a expédié Sharma en 1 heure et 20 minutes, en se montrant intraitable sur son service et en trouvant, dans les échanges, de nombreuses diagonales impossibles à renvoyer par l'Australienne, 96e mondiale.
«Je suis vraiment heureuse, car je considère un peu ce tournoi comme le mien. Je me sens à la maison car j'ai grandi en Floride, à Fort Lauderdale», a-t-elle ajouté, visiblement soulagée, elle qui aime toujours autant «venir ici une fois par an, pour profiter aussi de la cuisine asiatique».
En tout début d'année, pour son retour à la compétition en Australie après une année 2021 difficile sur le plan mental, et ses larmes à l'US Open, qui ont fait le tour du monde, la jeune femme de 24 ans, en proie à des angoisses, disait «vouloir juste ressentir du plaisir» sur le court.
Les conseils d'une thérapeute
En conférence de presse, après sa victoire express, en une heure et vingt minutes, Osaka a ensuite révélé qu'elle avait commencé à travailler avec une psychothérapeute, après sa défaite à Indian Wells, et donc suivi le conseil de sa soeur «qui était très inquiète pour moi», a-t-elle révélé.
La thérapeute «m'a parlé de stratégies et de tout un tas de trucs comme respirer profondément, remettre les compteurs à zéro quand c'est nécessaire. Je commence à réaliser à quel point tout cela peut m'aider. Je suis très contente d'avoir autour de moi des gens qui m'ont incitée à aller dans cette direction», a-t-elle confié.
Osaka avait décidé l'an dernier de prendre un peu de recul par rapport au circuit, ce qui l'a faite plonger au classement mondial mais a montré qu'une digue était tombée dans le combat des sportifs de haut niveau pour mettre en avant les problèmes de santé mentale dont certains souffrent.
Quant à son entraîneur, Wim Fissette, «il m'a présenté cela d'une très bonne manière, en me disant que si j'engage un coach pour le tennis, pour la préparation physique, le mental est aussi très important. Donc se faire aider par une professionnelle, pour gagner ne serait-ce que 0,5%, ça vaut déjà la peine».
Au prochain tour, Osaka subira un test important de sa forme actuelle, physique et mentale, contre l'Allemande Angélique Kerber, 34 ans et toujours 15e joueuse mondiale. Comme Osaka en 2019, Kerber a aussi été numéro 1 mondiale, en 2016.