Masters
"Nous allons oublier notre amitié durant deux heures"

Chris Geiger, à Londres.

17.11.2019

Tombeur d'Alexander Zverev, Dominic Thiem disputera sa première finale au Masters de Londres. L'Autrichien s'est dit heureux de sa performance face au tenant du titre... puis s'est rapidement projeté sur le duel qui l'attend dimanche face à son ami Stefanos Tsitsipas.

Dominic Thiem, quels sentiments vous habitent après cette victoire?

"Je viens de remporter l'un des plus grands matches de ma vie. Cela me rend forcément très heureux. Je ne m'y attendais d'ailleurs pas vraiment. Je n'avais jamais eu de bonnes sensations en indoor auparavant. Je n'avais également jamais eu beaucoup de succès lors de ce tournoi. Je suis maintenant en finale. Cela représente tellement à mes yeux. Je vais désormais me concentrer totalement sur la finale." 

Vous allez affronter Stefanos Tsitsipas en finale. Qu’avez-vous appris de lui durant la Laver Cup?

"J’ai toujours eu une bonne relation avec lui. Il est vrai qu’à la Laver Cup nous avons tous appris à nous connaître encore davantage. Cette année, l’alchimie était vraiment super et nous avons pris beaucoup de plaisir. Tous les joueurs présents étaient très sympas et ce sont tous de bons gars. Nous passons également de bons moments ensemble lors des autres tournois. Mais lorsque nous allons entrer sur le court demain (ndlr: dimanche), nous allons oublier notre amitié durant deux à trois heures."

Vous avez cinq ans d’écart avec Stefanos Tsitsipas, comme Roger Federer et Rafael Nadal. Qu’est-ce que cela vous inspire?

"C’est marrant. J’ai d’ailleurs récemment vu une photo du premier entraînement que nous avons fait ensemble. C’était en 2016 et c’était déjà ici au Masters. Stefanos était à Londres en qualité de sparring-partner. C’est une histoire incroyable pour nous. Nous ne pensions pas que, seulement trois ans plus tard, nous allions nous affronter en finale ici."

Pouvez-vous détailler votre amitié? Depuis quand vous connaissez-vous?

"J’ai donc rencontré Stefanos pour la première fois en 2016 lorsque nous nous sommes entraînés ensemble ici. J’avais d’ailleurs remarqué qu’il jouait super bien, même si je n’y avais pas trop prêté attention. Je devais déjà me concentrer sur tellement d’autres choses. Il est ensuite arrivé sur le Tour et nous nous sommes affrontés pour la première fois à Doha il y a environ deux ans. J’avais alors vu et ressenti son énorme potentiel. A la fin de l’année, il était déjà dans le Top 15. Tout le monde a alors pu voir la direction que sa carrière était en train de prendre. Il ne faisait que monter et se rapprocher de la classe mondiale absolue. Il le mérite vraiment car c’est une bonne personne et un très bon joueur. Il a d’ailleurs un style très attractif. C’est une bonne chose pour le tennis de l’avoir."

Grâce à cette accession à la finale, vous êtes assuré de terminer l’année au 4e rang mondial. Qu’est-ce que cela signifie à vos yeux?

"C’est évidemment important en vue du tableau de l’Open d’Australie. Il est, en effet, préférable d’aborder un Grand Chelem en tant que 4e joueur mondial plutôt qu’en tant que numéro 5. Je crois cependant que l’ATP Cup peut rapporter jusqu’à 750 points. Il pourrait donc encore y avoir des changements."

Dimanche, ce sera la première fois depuis 2006 et l’affiche entre Roger Federer et James Blake que la finale opposera deux joueurs possédant un revers à une main. Qu’en pensez-vous?

"C’est une bonne chose. Il y a eu une époque où il n’y avait plus beaucoup de joueurs qui possédaient un revers à une main. Dorénavant, il y a des jeunes joueurs incroyables comme Stefanos, Denis Shapovalov ou moi-même qui possédons un revers à une main. Ce sera donc possible de nous admirer durant les 10-15 prochaines années, ce qui est super. Si tu arrives à bien jouer comme nous le faisons, alors le revers à une main offre beaucoup d’avantages. Tu as beaucoup plus d’options en indoor, notamment avec le slice."

Pensez-vous qu’en 2020 il y aura un nouveau vainqueur en Grand Chelem? Vous par exemple?

"Oui, je continue de le penser. Ce n’est évidemment pas sûr à 100% car les membres du Big 3 continueront d'être les favoris. Mais je pense que les jeunes joueurs peuvent percer sur un ou deux événements. De mon côté, j’espère vraiment pouvoir continuer de jouer à un tel niveau en 2020. J’ai vraiment la sensation que mon tennis évolue dans la bonne direction. Je me réjouis d’ailleurs déjà beaucoup de la présaison pour me perfectionner encore davantage. Je suis très motivé pour la saison prochaine et je crois vraiment que je peux encore avoir une meilleure année en 2020."

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