Directeur sportif du Geneva Open, Marc Rosset s'est dit satisfait du tableau présent cette semaine aux Eaux-Vives. Les forfaits de dernière minute ont toutefois donné du fil à retordre aux organisateurs. Interview.
Marc Rosset, quelles sont les forces en présence ici au Geneva Open?
"Il y a forcément Zverev, Dimitrov et Wawrinka. Il y a beaucoup de bons joueurs, ce qui me fait dire que ce sera un tournoi serré. L'Allemand est en recherche de compétition et de confiance, Stan nous a demandé une wild card pour les mêmes raisons. Après un tournoi de Rome moyen, il veut jouer et gagner des matches pour arriver mieux préparer à Roland-Garros. Quant à Dimitrov, il nous a demandé une invitation pour les qualifications - dont il est sorti victorieux - afin de jouer un maximum de rencontres avant les Internationaux de France. Sur terre battue, il est préférable de posséder une certaine caisse physique et du rythme. Ce sera donc assurément un tournoi intéressant à suivre car il n'y a pas de favori."
Des surprises sont-elles à prévoir aux Eaux-Vives cette semaine?
"Marton Fucsovics avait remporté le titre l'année dernière. Avec les forces en présence au début du tournoi, je n'avais pas imaginé qu'il finirait par le gagner. Une tête d'affiche peut également avoir un jour sans. Autant dans les matches en cinq manches en Grand Chelem, les meilleurs joueurs s'en sortent souvent victorieux car l'exploit est plus long à construire pour un joueur moins bien classé. Autant dans des tournois en deux sets comme le Geneva Open, la surprise est rapidement possible en perdant le premier set et en étant breaké dans le deuxième..."
D'un point de vue plus global, êtes-vous satisfait du tableau final présenté aux spectateurs malgré les nombreux forfaits de dernière minute?
"Il y avait forcément un peu d'inquiétude lorsque les deux premières têtes de série (ndlr: Fabio Fognini et Daniil Medvedev) se sont retirées. Il a donc fallu être réactif. Mais, comme chaque année, il y a toujours des joueurs qui sollicitent des wild card en cas de mauvais résultats à Madrid ou à Rome. A l'image de Nishikori en 2017, ces joueurs ne veulent pas aller à Paris sans match dans les jambes ou en manque de confiance. Cette année, ce fut le cas de Wawrinka, de Zverev et de Dimitrov. Ce ne sont pas forcément des joueurs que nous aurions pensé avoir un jour à Genève. C'est toujours beaucoup de stress dans les dernières 72 heures."
Vous évoquiez Stan Wawrinka. Sa présence est une bonne chose pour le tournoi, non?
"Bien-sûr, nous sommes très contents de l'accueillir. Il s'agit d'un tournoi qui lui a bien réussi par le passé. Et lorsque cela se passait bien à Genève, il réalisait ensuite souvent un bon Roland-Garros dans la foulée. Je ne peux que lui souhaiter le même genre d'expérience cette année encore. J'espère que Stan jouera bien ici, qu'il fasse le plein de confiance et qu'il arrive à Paris en grande forme."