Sept semaines après son rêve de Grand Chelem calendaire brisé en finale de l'US Open, Novak Djokovic fait son retour sur le circuit au Masters 1000 de Paris, qui débute lundi. Avec du public après une édition 2020 à huis clos.
Des larmes au changement de côté, dans l'immense stade Arthur Ashe, la tête sous la serviette: voilà la dernière image du no 1 mondial imprimée dans les esprits. A cet instant, mené 6-4 6-4 5-4 par Daniil Medvedev en finale de l'US Open, il est au bord de la défaite dans le match le plus important de sa carrière. Quelques points plus tard, sa chance de signer le premier Grand Chelem calendaire depuis 1969 est envolée.
Depuis, le Serbe de 34 ans – ainsi resté à égalité avec Roger Federer et Rafael Nadal au nombre record de trophées du Grand Chelem, avec 20 titres – a pris ses distances avec le circuit, renonçant notamment au prestigieux tournoi d'Indian Wells. C'est à Paris-Bercy, où il s'est déjà imposé cinq fois, qu'il a décidé de reprendre la raquette.
Djokovic en simple et en double
L'y attend une entrée en lice – mercredi au plus tôt – soit face à l'Italien Fabio Fognini (ATP 36), soit face au Hongrois Marton Fucsovics (ATP 39). Avant un éventuel troisième tour contre le no 1 français Gaël Monfils (ATP 21).
Novak Djokovic y jouera aussi en double, avec son compatriote Filip Krajinovic, en ayant en tête la phase finale de la Coupe Davis (25 novembre-5 décembre), troisième et dernier morceau de son programme de fin de saison, avec le Masters réunissant les huit meilleurs joueurs de l'année (14-21 novembre à Turin).
Le retour de Nole coïncide avec les discussions autour de la question de la vaccination pour l'Open d'Australie (17-30 janvier), le terrain de jeu préféré du Serbe, cependant réfractaire au vaccin et qui refuse de partager son statut vaccinal. A ce stade, et malgré un scénario évoquant une quatorzaine, les autorités australiennes répètent qu'elles ne transigeront pas sur la nécessité d'être complètement vacciné. Avec quelles conséquences pour Djokovic ?
L'attraction Murray
Comme d'habitude, la semaine parisienne est l'occasion de distribuer les derniers sésames pour le Masters, organisé pour la première fois à Turin après douze éditions à Londres. Avec Djokovic, ils sont six à avoir déjà leur billet en poche: Daniil Medvedev, le tenant du titre dans la salle de Bercy, Stefanos Tsitsipas, Alexander Zverev, Andrey Rublev et Matteo Berrettini.
Deux restent à attribuer. Pour l'instant, les mieux placés sont le Norvégien Casper Ruud et le jeune Italien Jannik Sinner, un des hommes en forme du moment.
Autre attraction: le retour d'Andy Murray, qui prouve semaine après semaine sa détermination à ne pas se laisser dicter sa fin de carrière par la prothèse posée à sa hanche droite début 2019. «Je vais percer dans une ou deux semaines, ou peut-être quelques mois», veut croire le Britannique, venu pour la dernière fois à Bercy en 2016... et alors reparti avec le trophée.