Les visages des membres de l'équipe de Suisse de FedCup étaient rayonnants à l'heure d'affronter la presse avant le 1er tour du groupe mondial II face à l'Italie, prévu samedi et dimanche à Bienne. «J'ai entendu que tout le monde va bien. Ca n'a pas toujours été le cas», a ainsi lâché le capitaine Heinz Günthardt.
«C'est pour cela que j'ai un bon feeling pour cette rencontre, comme pour notre avenir dans cette compétition», a poursuivi le Zurichois, interrogé après que ses joueuses (Belinda Bencic/WTA 45, Timea Bacsinszky/WTA 111, Stefanie Vögele/WTA 84, Viktorija Golubic/WTA 101 et Jil Teichmann/WTA 155) avaient toutes souligné leur bonne forme actuelle.
«J'ai pris un bon départ cette saison. Ca aurait pu être mieux, mais pire aussi», a ainsi expliqué Belinda Bencic, qui a remporté la Hopman Cup au côté de Roger Federer avant d'atteindre les demi-finales à Hobart et le 3e tour à l'Open d'Australie. «Je n'ai rien fait de bon à St-Petersbourg (réd: elle y a été éliminée en qualifications la semaine dernière), mais ça m'a permis de plus m'entraîner», a positivé la St-Galloise.
«Mon début de saison est excellent», a pour sa part lâché l'autre ex-membre du top 10 de la formation helvétique, Timea Bacsinszky, qui s'est hissée en quart de finale à Sydney puis au 3e tour à Melbourne. «J'en suis très contente, surtout que ma saison 2018 a été difficile physiquement comme mentalement. Je suis sur la bonne voie. Je n'ai disputé que de bons matches en 2019», s'est réjouie la Vaudoise, qui a notamment battu deux des quinze meilleures joueuses du monde (Anastasija Sevastova à Sydney et Daria Kasatkina)
Günthardt: «Un privilège»
«Ca va être difficile de choisir les deux titulaires en simple. Mais c'est un privilège, car je n'ai pas souvent eu cette chance ces dernières années. Je me réjouis d'avoir autant d'options à l'avenir», a souligné Heinz Günthardt, qui a notamment dû composer avec les récentes - et diverses - blessures de Timea Bacsinszky et de Belinda Bencic, ses deux titulaires en puissance.
Malgré la qualité et l'homogénéité de son effectif, l'ancien coach de la légendaire Steffi Graf est conscient que la tâche de son équipe s'annonce délicate. «L'Italie possède la meilleure joueuse selon le classement mondial», à savoir Camila Giorgi (WTA 28), qui effectue - comme Stefanie Vögele - son retour en FedCup après deux ans d'absence.
Seule Italienne figurant dans le top 100, Camila Giorgi devrait en outre être à l'aise sur le court en dur de la Swiss Tennis Arena. Redoutable contreuse, elle a ainsi conclu sa saison 2018 en cueillant le deuxième titre de sa carrière à Linz, dans des conditions similaires. «Mais, si elle est capable de réussir de grandes choses dans un bon jour, elle peut aussi passer au travers», a rappelé Heinz Günthardt.
Se concentrer sur ses propres forces
Le Zurichois, qui annoncera le nom des deux titulaires jeudi soir à ses joueuses, veut de toute manière se concentrer sur les forces de son équipe. «En premier lieu, je regarde qui joue le mieux, notamment en me basant sur les entraînements de la semaine. Ensuite seulement je me demande qui pourrait gêner le plus une adversaire. Mais le critère no 1, ce sont nos propres qualités», a-t-il souligné.
Heinz Günthardt, dont l'équipe a été reléguée à la suite d'une défaite en Roumanie en avril dernier, ne brûle évidemment pas les étapes et n'ose forcément pas songer à un éventuel barrage de promotion dans le groupe mondial I. Mais l'objectif est clair avec un groupe aussi homogène: la remontée directe. «Notre objectif, c'est de remporter la FedCup. Et pour espérer la gagner, il faut tout d'abord figurer dans le groupe mondial I», a-t-il conclu.