«Mon seul objectif : passer le premier tour !» Sage comme le grand frère qu'il est désormais sur le Circuit, Stan Wawrinka ne veut pas voir plus loin que son match de mardi contre le qualifié Alexander Shevchenko (ATP 83).
«Je suis très lucide. J'ai signé cette année des bons résultats pour revenir dans le top 50, mais pas des résultats fous», a reconnu le Vaudois lors de son point presse des Swiss Indoors. Ainsi, il n'a pas réussi à regagner un titre – son but suprême depuis son retour aux affaires au printemps 2022 – avec cette finale d'Umag perdue sur le fil au mois d'août. «Ici à Bâle, je me sens capable de battre n'importe quel joueur du tableau. Mais la difficulté est de le faire un par un...», souffle-t-il.
Un engouement presque inattendu
Aux Swiss Indoors où l'ambiance n'est pas franchement à la fête avec le forfait de Carlos Alcaraz, la tête d'affiche sur laquelle le tournoi avait bâti l'essentiel de sa promotion, et la bouderie de Roger Federer, Stan Wawrinka doit ressentir un certain poids sur ses épaules. L'an dernier, son parcours jusqu'en quart de finale avec sa victoire sur le no 3 mondial Casper Ruud, avait suscité un engouement presque inattendu, lui qui fut longtemps outre-Sarine le Suisse qui... perdait.
«Je suis heureux de bénéficier d'une nouvelle occasion de jouer devant ce public», dit-il. A l'heure où Dominic Stricker et Leandro Riedi marquent quelque peu le pas, il demeure la valeur sûre d'un tennis suisse orphelin de qui vous savez. Et ce n'est pas vraiment un hasard si sa rencontre contre Shevchenko sera le «highlight» de la journée avec une programmation à 20h00.
«Mon niveau de jeu est bon. Toutefois, je ne parviens pas à le concrétiser sur le plan des résultats, poursuit-il. J'ai eu des défaites difficiles à Astana ou à Shanghaï où j'aurais pu mieux faire. Mais je reste sur une superbe semaine de travail à Stockholm!»
Et la victoire dimanche en Suède de Gaël Monfils, son cadet d'une année seulement, lui dit que gagner un tournoi à plus de 35 ans n'est pas uniquement l'apanage de Novak Djokovic. A moins que seuls des joueurs français – Richard Gasquet et Adrian Mannarino y sont également parvenus cette année – se montrent capables de faire aussi bien que Nole... Mais cette dernière remarque doit être tout simplement insupportable pour le Vaudois.
Un adversaire «dangereux»
L'annonce des récentes fiançailles Alexander Shevchenko avec la 28e mondiale Anastasia Potapova a fait davantage le buzz que ses derniers résultats. Mais à 22 ans, le Russe, victorieux cette année de deux Challengers, est un joueur que l'on peut qualifier de «dangereux». Il avait, ainsi, brillé ce printemps aux Masters 1000 de Madrid et de Rome où, sorti des qualifications. il avait poussé Daniil Medvedev et Jannik Sinner dans leurs derniers retranchements à chaque fois au troisième tour.
Mais malgré tout, Stan Wawrinka reste le grand favori de cette rencontre. Elle peut à la fois lui permettre de savourer à nouveau la ferveur incroyable des spectateurs rhénans et lui offrir éventuellement un superbe défi en huitième de finale contre le no 9 mondial Taylor Fritz.