Wimbledon Dominic Stricker plus en forme que jamais

ATS, par Marcel Hauck

1.7.2024 - 10:11

Dominic Stricker est resté au repos pendant plus de six mois en raison de douleurs dorsales, et ce sans diagnostic clair. Le Bernois de 21 ans est de retour, plus en forme que jamais, et il veut renouer avec ses succès de l'année dernière dès le tournoi de Wimbledon.

Dominic Stricker est plus en forme que jamais.
Dominic Stricker est plus en forme que jamais.
KEYSTONE

D'autres seraient peut-être un peu vexés par la question d'un journaliste: «On a l'impression que tu es plus mince que jamais. C'est vrai ?» Avec son style décontracté, Dominic Stricker prend toutefois la balle au bond et confirme: «Oui, nous aussi, on a cette impression», explique le champion junior de Roland-Garros 2020, qui a sur ce point profité de sa longue pause forcée.

Flashback: l'été dernier, Dominic Stricker prenait véritablement son envol. A Wimbledon, il a atteignait pour la première fois le 2e tour en Grand Chelem, et à l'US Open, il battait pour la première fois un top 10 – Stefanos Tsitsipas – avant de se hisser en 8es de finale. Aux Swiss Indoors, il se frayait un chemin jusqu'en quart de finale.

Et puis – vu de l'extérieur – tout s'est arrêté ou presque. Aux Next Gen Finals en Arabie saoudite, Dominic Stricker était contraint d'abandonner en demi-finale. Ce fut sa dernière apparition en compétition jusqu'au début du mois de juin dernier.

Une douleur chronique

Au début, lui et son entourage ne voulaient pas vraiment admettre la gravité de la blessure. On parlait sans cesse d'un retour imminent. Ce n'est que petit à petit que l'on s'est rendu compte qu'une longue pause était inévitable. A Wimbledon, où il affrontera mardi au 1er tour le Français Arthur Fils (ATP 34), Dominic Stricker évoque pour la première fois en détail sa longue période de souffrance.

«Les douleurs dans le dos étaient déjà un peu présentes avant», a-t-il révélé dimanche devant les médias suisses, «mais c'était tout à fait supportable et ça allait vraiment bien». Toutefois, l'automne dernier, les choses se sont aggravées de match en match, jusqu'à ce que ce ne soit plus tolérable. «Tout le bas du dos était touché, tout était enflammé et surchargé», glisse-t-il.

Le corps n'était pas encore prêt

Finalement, seul le temps a permis de maîtriser le problème. Stricker a sans doute payé le prix de son succès. Son corps n'était pas (encore) prêt à jouer autant de matches en si peu de temps.

Jusqu'à Wimbledon il y a un an, il n'avait jamais disputé un match en plus de trois sets, il en a ensuite joué cinq en l'espace de deux mois à peine. A Wimbledon comme à l'US Open, il avait en outre déjà trois matches de qualification dans les jambes, et dans le dos. Celui-ci s'est violemment révolté contre cette situation.

Dominic Stricker n'a rien changé dans ses mouvements, comme il l'explique, mais il a travaillé dur dans la salle de fitness pour se renforcer et se stabiliser. Il met aussi davantage l'accent sur le dos lors de l'échauffement et après les matches. «En ce moment, je n'ai absolument plus de douleurs», se réjouit-il.

S'épanouir en tant que cuisinier

Le gaucher est plus en forme que jamais. «Je sens que j'ai le pied plus léger sur le terrain, c'est déjà cool», confirme-t-il. La longue période d'inactivité a été difficile, surtout au début, il n'a guère pu pratiquer d'autres activités comme son cher golf.

En revanche, Stricker s'est consacré plus intensément à une autre passion, la cuisine. Avec des conséquences réjouissantes: «Comme je consommais nettement moins de calories que d'habitude, nous avons fait encore plus attention à l'alimentation», souligne-t-il.

Désormais, Dominic Stricker, qui a glissé à la 149e place, veut regarder devant lui. Il utilise pour la première fois son classement protégé (94e) à Wimbledon, et ne ressent donc pas encore trop de pression en ce qui concerne le classement mondial.

ATS, par Marcel Hauck