Coup de tonnerre à Londres ! Roger Federer (ATP 8) s'est incliné en trois petits sets (3-6 6-7 0-6) face au Polonais Hubert Hurkacz (ATP 18) mercredi en quarts de finale à Wimbledon.
Roger Federer (no 6) ne cueillera pas un 21e titre du Grand Chelem dimanche à Wimbledon. Le Bâlois, qui avait fait de ce tournoi son grand objectif de la saison, a connu l'élimination dès les quarts de finale. Il s'est qui plus est incliné lourdement, 6-3 7-6 (7/4) 6-0, mercredi devant un solide Hubert Hurkacz (no 14).
Le verdict, tombé après 1h49' de jeu, est implacable. Sacré à huit reprises sur le gazon londonien, Roger Federer n'avait pas les armes pour vaincre le Polonais. Trop souvent sur la défensive, il a qui plus est manqué de trop nombreuses opportunités pour espérer un meilleur sort. Sa volonté n'a de loin pas suffi.
Le Bâlois, qui disputait son dernier tournoi majeur avant de passer le cap de la quarantaine le 8 août prochain, a livré mercredi son plus mauvais match depuis son 1er tour chaotique (abandon d'Adrian Mannarino). Auteur de pas moins de 30 fautes directes, il s'est en outre heurté à un joueur qui a su profiter de la moindre ouverture.
La lecture de certaines statistiques a en outre de quoi s'inquiéter. Roger Federer n'avait en effet jamais été battu en trois sets à Wimbledon depuis son premier sacre en 2003. Et il n'avait encaissé jusqu'à mercredi qu'un seul 6-0 au 21e siècle, en finale de Roland-Garros 2008 face à Rafael Nadal...
Une déception, forcément
Evidemment, Roger Federer ne se pensait certainement pas capable de se hisser en quart de finale sur l'herbe de Church Road lorsqu'il avait décidé de renoncer à jouer son 8e de finale à Roland-Garros. Et encore moins lorsqu'il avait subi la loi de Felix Auger-Aliassime au 2e tour sur le gazon de Halle.
Mais l'appétit vient en mangeant, surtout lorsque l'on possède un tel palmarès. La déception est donc forcément grande pour le Bâlois, conscient que les opportunités de cueillir un nouveau trophée du Grand Chelem vont se faire rares. Difficile par exemple de l'imaginer s'imposer dans la moiteur new-yorkaise en septembre...
Le réservoir vide
Roger Federer, qui se demandait après son 8e de finale s'il aurait suffisamment d'essence dans son réservoir, a sans doute fini par payer son manque de compétition. Le troisième set fut en tout cas un véritable chemin de croix pour un joueur qui n'a jamais trouvé le bon rythme et les bonnes sensations mercredi.
"C'était dur. Pendant les derniers jeux, je savais que je ne reviendrais pas. Je ne suis pas habitué à cela ici", a-t-il lâché. Etait-ce son dernier Wimbledon? "Je ne sais pas du tout. On va discuter avec mon équipe. J'aimerais pouvoir revenir, mais à mon âge on ne peut pas savoir", a répondu le Bâlois, qui va se donner quelques jours avant de décider de disputer ou non les JO.
Mais "je suis très content d'être allé aussi loin après tout ce que j'ai traversé", a poursuivi Roger Federer, qui n'a joué que neuf matches entre sa double opération au genou droit subie l'an dernier et son 1er tour à Wimbledon. Dont trois remportés sur la terre battue de Roland-Garros, où il était apparu à bout de forces après son 3e tour face à Dominik Koepfer.
La voie royale pour Djokovic
Hubert Hurkacz - qui a subi la loi de Dominic Stricker au 1er tour sur le gazon de Stuttgart le 10 juin ! - disputera donc sa première demi-finale de Grand Chelem vendredi à Wimbledon. Le Polonais de 24 ans se mesurera vendredi à l'Italien Matteo Berrettini (no 7), sacré sur l'herbe du Queen's avant cette quinzaine.
Double tenant du titre, Novak Djokovic (no 1) n'a quant à lui connu aucune difficulté pour cueillir sa 100e victoire sur herbe mercredi, la 19e d'affilée à Wimbledon où il figure pour la 10e fois dans le dernier carré. Le Serbe a dominé le Hongrois Marton Fucsovics (ATP 48) 6-3 6-4 6-4 en 2h17' sur le Centre Court.
Déjà sacré à l'Open d'Australie et à Roland-Garros en 2021, Novak Djokovic se frottera au gaucher canadien Denis Shapovalov (no 10) vendredi. Rien ni personne ne semble capable de le priver d'un sixième sacre à Wimbledon, qui lui permettrait de revenir à hauteur de Roger Federer et Rafael Nadal avec 20 titres du Grand Chelem.
