L'affiche intergénérationnelle du 1er tour de l'US Open a tenu ses promesses lundi. Stefanos Tsitsipas (no 3) a eu besoin de cinq sets pour se débarrasser d'un bagarreur Andy Murray (ATP 112).
Le Grec s'est imposé 2-6 7-6 (9/7) 3-6 6-3 6-4 devant l'ex-no 1 mondial, après 4h49' d'une lutte intense. «Rien n'a été facile, j'ai dû faire des sacrifices pour revenir», a souligné l'un des principaux outsiders du bas du tableau.
Andy Murray (34 ans) a longtemps fait douter le finaliste malheureux de Roland-Garros. Il a manqué le coche dans le tie-break du deuxième set, lui qui n'a pas pu convertir deux balles pour mener deux manches à rien à 6/4.
L'Ecossais venait de glisser après un formidable échange, sa chaussure laissant une trace de gomme et de transpiration sur le ciment du court Arthur Ashe. Cet aléa a un peu fait sortir de son match le vainqueur de l'US Open 2012.
Murray énervé
Andy Murray a alors crié à son staff qu'il avait besoin d'une nouvelle paire. Celle-ci n'est jamais venue et de pester: «Vous ne faites jamais attention aux détails! Jamais!».
Après-coup, le Britannique a aussi fustigé le fait que Stefanos Tsitsipas a pris plusieurs pauses durant la rencontre, pour soigner sa voûte plantaire, changer de raquette ou encore aller aux toilettes et dans le vestiaire pour se changer à l'issue du quatrième set. Une absence longue de sept minutes.
«C'est juste décevant parce que je pense que cela a influé sur le résultat final», a estimé Andy Murray, induisant une tactique délibérée visant à casser son rythme, de la part d'un adversaire pour lequel il a dit «perdre tout respect».
Stefanos Tsitsipas a en tout cas su élever son niveau de jeu face à un Andy Murray semblant accuser le coup physiquement, lui qui a longtemps été écarté des courts en 2019 et 2020 en raison d'une blessure à une hanche.
Osaka «contente»
Chez les dames, la tenante du titre Naomi Osaka (no 3), arrivée sans grandes certitudes après des mois difficiles résultant de l'épisode de son refus de parler aux médias à Roland-Garros, a réussi ses débuts. Elle a dominé la Tchèque Marie Bouzkova (WTA 87) 6-4 6-1.
Pas toujours précise dans ses frappes de balle, Naomi Osaka a néanmoins dirigé les échanges, faisant parler sa puissance pour se rassurer au final. «C'est un peu fou de jouer à nouveau devant tout le monde. L'énergie qui en émane est inégalée. Je me sens vraiment à l'aise ici. Je suis juste contente d'avoir gagné», a-t-elle commenté.