Swiss Open Un retour aux traditions à Gstaad

ATS

14.7.2023 - 10:51

Le Swiss Open de Gstaad retrouve sa place traditionnelle dans le calendrier, après 15 ans d'interruption. Comme ce fut le cas de 1915 à 2008, le tournoi se déroule à nouveau dans la foulée de Wimbledon.

Le Swiss Open de Gstaad retrouve sa place traditionnelle dans le calendrier.
Le Swiss Open de Gstaad retrouve sa place traditionnelle dans le calendrier.
Keystone

14.7.2023 - 10:51

Victime d'une crise existentielle dans les années 2000, le tournoi bernois avait perdu ses dates traditionnelles à l'occasion de la refonte du calendrier de l'ATP en 2009. Un changement synonyme de déclin, même si le palmarès demeure prestigieux.

Les organisateurs ont réussi au prix d'un tour de force à retrouver l'ancienne date. «Cela n'a pas été facile», résume Jean-François Collet, patron du tournoi depuis plus de 20 ans. «Pour l'ATP, nous étions clairement programmés pour plus tard. C'est surtout grâce à notre immense tradition que nous avons réussi à convaincre l'ATP qu'il était juste de faire revenir notre tournoi plus que centenaire à sa date historique, juste après Wimbledon».

«Une très bonne chose»

Ce retour aux sources représente une grande opportunité pour Gstaad. Cette année, un dernier tournoi sur gazon se déroule la même semaine à Newport aux Etats-Unis, où seuls les purs spécialistes du jeu sur herbe s'alignent, ainsi qu'un tournoi sur terre battue à Bastad en Suède. Deux épreuves estampillées ATP 250, comme Gstaad.

Les moyens financiers y sont plutôt modestes, comme à Gstaad, même si le changement de date a valu au tournoi bernois de «perdre» son double tenant du titre Casper Ruud (ATP 4) qui était sous contrat avec Bastad. La concurrence serait bien plus rude la semaine suivante, avec l'ATP 500 sur terre battue de Hambourg ainsi que le début de la tournée nord-américaine.

«D'un point de vue sportif et organisationnel, c'est une très bonne chose pour nous de pouvoir organiser le Swiss Open avant le début des tournois d'été aux Etats-Unis», assure Jean-François Collet.

La fenêtre est courte après Wimbledon pour les joueurs qui souhaitent encore en découdre sur terre battue, avant un exil quasi «forcé» de l'autre côté de l'Atlantique dès le début du mois d'août. En 2024, Gstaad pourrait en outre profiter du fait que le tournoi olympique se déroulera juste après le Swiss Open, sur la terre battue de Roland-Garros.

Espoirs envolés

Lorsque le Swiss Open avait été déplacé plus tard dans l'été en 2009, ses organisateurs avaient déjà vu une «chance». Mais tous les espoirs de l'époque se sont envolés. Le tournoi a perdu de son importance, et ses concurrents – parmi lesquels Hambourg – sont devenus de plus en plus attractifs.

Au cours des 15 années ayant suivi le changement de date, le tournoi bernois a certes régulièrement été dans les chiffres noirs. Mais ses responsables ont plus d'une fois envisagé de changer de surface. En 2012, ils rêvaient d'un tournoi sur gazon organisé juste avant Wimbledon. Un passage à une surface dure a aussi été évoqué.

Cette époque est révolue. L'agence «Grand Chelem», qui organise le Swiss Open pour Swiss Tennis et la commune de Saanen depuis plus de vingt ans, a récupéré la place idéale dans le calendrier. Et, même si l'édition 2023 est privée de plusieurs têtes d'affiche (Felix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov notamment), Gstaad pourrait recommencer à attirer les stars à l'avenir.

ATS