Que le format perdure ou non, Alexei Popyrin sera à jamais le premier vainqueur d'un match à la sauce Patrick Mouratoglou. L'Australien (ATP 103) a remporté trois des quatre quart-temps de son duel face au Français Elliot Benchetrit (208e mondial) dimanche pour l'inauguration de l'Ultimate Tennis Showdown (UTS).
Joué à huis clos à Biot, l'UTS a pour objectif de capter un public jeune, expert ou non du tennis. La formule retenue par le coach français Patrick Mouratoglou capitalise sur l'omniprésence actuelle des écrans, en utilisant tous les codes de l'e-sport et des formats courts diffusés sur les plateformes internet.
Les joueurs ont bien utilisé leurs cartes bonus, un peu moins leur liberté d'expression, pourtant volontairement moins contrainte que lors des tournois officiels – même si Benchetrit a jeté sa raquette par terre une fois. Pour leur part, les spectateurs virtuels ont eu droit à un habillage visuel et sonore parfois extravagant, notamment de la part de commentateurs qui se sont faits animateurs, dans un match à l'intensité modérée.
L'UTS regroupe 10 joueurs choisis par l'organisation pour leur talent, leur personnalité, leur style de jeu et leur disponibilité. Ils s'affrontent sur 5 weekends consécutifs à raison de 10 matchs par weekend, avec une phase championnat puis un tableau à élimination directe. La pluie avait empêché le début de la compétition samedi, si bien que ce premier weekend d'UTS va se jouer dimanche et lundi. Mouratoglou espère que son épreuve deviendra une «2e ligue» qui se jouera en parallèle du circuit professionnel ATP, avec lequel il assure ne pas vouloir entrer en concurrence.