Condamné à une peine privative de liberté de vingt mois avec sursis de deux ans pour contrainte sexuelle, l'ex-tennisman professionnel Yves Allegro a recouru au tribunal fédéral. Quant au ministère public, il n'a pas fait appel.
«Après une longue procédure, éreintante notamment d'un point de vue psychologique, mon client s'est vraiment demandé s'il avait encore la force, l'énergie et le courage de continuer. Mais après mûre réflexion, il a décidé de recourir au tribunal fédéral pour clamer son innocence jusqu'au bout», a indiqué vendredi à Keystone ATS Me Pierre-Damien Eggly, l'un des avocats du Valaisan.
Yves Allegro a été reconnu coupable de contrainte sexuelle par le tribunal cantonal (TC) valaisan en mai dernier. La cour avait considéré que l'accusé «avait usé de violence envers la plaignante pour la contraindre à subir divers actes d’ordre sexuel dans la nuit du 23 au 24 octobre 2014».
Le TC s'appuyait notamment sur les expertises médico-légale et psychiatrique de la partie plaignante et l'état de stress post-traumatique de la victime dont les bribes de souvenirs ne «sauraient être le fruit d’hallucinations ou d’une reconstitution mentale». Comme le tribunal d'arrondissement de Sierre, la cour cantonale avait acquitté Yves Allegro de l'infraction de viol.
Dans son jugement, le TC n'avait pas suivi la défense qui demandait l'acquittement, ni le ministère public qui avait requis trois ans de prison ferme pour viol et contrainte sexuelle. «Le ministère public n'a pas recouru au tribunal fédéral contre la condamnation de l'accusé», a indiqué le parquet vendredi à l'agence de presse.