Un spectateur malavisé a prononcé «la phrase d’Hitler la plus connue au monde» durant le duel entre Alexander Zverev et Jannik Sinner à l’US Open. De quoi susciter l’indignation sur le court et dans les tribunes.
Scène accablante lors de la rencontre entre Alexander Zverev et Jannik Sinner dans la nuit de lundi à mardi à l’US Open. Alors qu'il allait servir dans le cinquième jeu du quatrième set, l’Allemand a dû intervenir auprès de l’arbitre de chaise, James Keothavong, pour dénoncer un spectateur qui venait de citer Adolf Hitler.
«Il vient de dire la phrase d’Hitler la plus connue au monde», s’est indigné le joueur de 26 ans. «C'est inacceptable, c'est incroyable.» Des propos qui ont également fait bondir l’officiel. «Qui a dit ça ? Levez la main ! Qui a dit ça ?», a lancé James Keothavong, très remonté, le doigt pointé vers la tribune qui se trouvait derrière lui.
Après quelques instants d’investigation, la sécurité a retrouvé la personne concernée et l’a exclue du Stade Arthur-Ashe au changement de côté suivant, sous les sifflets du reste du public.
L’incident passé, le champion olympique de Tokyo a finalement eu le dernier mot face à son adversaire italien au bout de 4h40 de jeu (6-4 3-6 6-2 4-6 6-3). Zverev affrontera le numéro un mondial Carlos Alcaraz en quarts de finale mercredi.
«Il a commencé à chanter l’hymne hitlérien»
Après sa victoire, Zverev est revenu sur ce qu’il avait entendu. «Il a commencé à chanter l’hymne hitlérien de l'époque. C'était «Deutschland über alles» («L'Allemagne au-dessus de tout») et j'ai trouvé cela un peu excessif», a-t-il déclaré devant la presse.
«Il (le spectateur) s’est impliqué dans le match pendant un long moment et cela ne me dérange pas. J’aime quand les fans sont bruyants, quand ils sont émotifs. Mais je pense qu’en tant qu’Allemand, je ne suis pas vraiment fier de cette histoire, ce n’est pas vraiment une bonne chose à faire. Comme il était assis dans les premiers rangs, je pense que beaucoup de gens l'ont entendu. Si je ne réagis pas, je pense que ce n'est pas bien de ma part», a estimé celui qui pointe au 12e rang mondial.