Tombeur de Nadal, il était logique qu'il lui succède. L'Italien Fabio Fognini, toujours spectaculaire et théâtral, a remporté dimanche le Masters 1000 de Monte-Carlo, le plus beau de ses neuf titres.
Né il y a 31 ans à San Remo, à une quarantaine de kilomètres de Monaco, Fognini a bouclé sa semaine par une nouvelle représentation aboutie face au Serbe Dusan Lajovic qu'il a battu 6-3 6-4 en 1h38. Outre Nadal, il s'était auparavant débarrassé du no 3 mondial Alexander Zverev en 8es.
Fabio Fognini, c'est souvent tout ou rien. Et cette semaine, il a tenu ses six matchs à son meilleur niveau, interprétant son tennis avec la plus grande efficacité dans son costume de bad boy: bandana, bouc noir de jais et tatouage. Il a notamment su canaliser ses coups de colère, qui lui coûtent souvent si cher, pour les transformer en surcroît d'énergie au moment voulu.
Durant toute la semaine, Fognini a démontré que lorsqu'il jouait bien, il jouait vraiment très bien.
Fatigué par un parcours difficile, même s'il a bénéficié du forfait du Français Gilles Simon au 2e tour, avec notamment des matchs très indécis face au Russe Andrey Roublev au premier tour et au Croate Borna Coric (13e mondial) en quarts, Fognini a surtout cherché à endormir Lajovic pour le surprendre par des frappes tranchantes. Au final, Fognini a ainsi décroché le 9e titre de sa carrière, le premier en Masters 1000.
«Je n'arrive pas à y croire, c'est extraordinaire», a déclaré le lauréat, premier Italien à s'imposer sur la terre battue de Monte-Carlo depuis Nicola Pietrangeli en 1968. Ce dernier était d'ailleurs en tribune pour assister au triomphe de son compatriote qu'il est descendu saluer sur le court à l'issue de la rencontre.